L’Office national des statistiques (ONS) d’Algérie a récemment procédé à une correction significative des chiffres du chômage d’octobre 2024, ramenant le taux à 9,7% contre 12,7% annoncés initialement. Cette révision inattendue intervient dans un contexte où aucune étude approfondie sur le chômage n’avait été menée depuis 2019.
L’ONS justifie cet ajustement par plusieurs facteurs méthodologiques liés à la collecte et l’analyse des données, notamment l’impact de l’économie informelle et l’intégration incomplète des emplois créés au dernier trimestre. La correction s’explique notamment par la situation particulière d’environ 337 000 individus dont le statut pouvait entraîner une surestimation du chômage.
Création d’emplois et impact sur les statistiques
Ces personnes exercent soit une activité informelle tout en recherchant un emploi officiel, soit n’ont jamais travaillé et sont à la recherche d’une première expérience professionnelle. L’ONS considère que ces catégories accepteraient favorablement une offre d’emploi stable, ce qui influe directement sur l’évaluation du taux de chômage national.
L’enquête révisée met en évidence la création de 70 000 nouveaux emplois au dernier trimestre, facteur déterminant dans la baisse du taux de chômage annoncé. Ces ajustements statistiques visent à présenter une image plus fidèle du marché du travail algérien, reflétant les dynamiques économiques récentes plutôt que des perceptions potentiellement déformées par des méthodes de calcul inadaptées au contexte local.
Des chiffres amenés à évoluer à l’avenir
L’ONS précise que ces chiffres demeurent préliminaires et feront l’objet d’une consolidation dans les mois à venir. L’enquête prévue pour 2025 permettra de mesurer plus précisément l’évolution de la création d’emplois, particulièrement encourageante puisque les premières estimations indiquent la génération de 450 000 nouveaux postes, ce qui pourrait contribuer à une diminution continue du chômage si cette tendance se confirme.
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