L’action Tesla a subi une nouvelle baisse significative lundi 17 mars, perdant près de 5% pour atteindre 238 dollars. Cette chute marque un début de semaine difficile pour le constructeur de véhicules électriques d’Elon Musk, dont le titre a clôturé le 14 mars à son plus bas niveau hebdomadaire depuis l’élection présidentielle américaine.
Ce recul est d’autant plus notable qu’il s’inscrit dans un contexte de reprise générale du marché, le S&P 500 ayant progressé de 0,7% après un rebond de 2,1% enregistré vendredi. Selon FactSet, Tesla affiche la pire performance parmi la centaine de composantes du S&P évaluées à plus de 100 milliards de dollars.
Cette dépréciation intervient alors que l’entreprise fait face à une révision à la baisse des prévisions des analystes de Wall Street. Les experts de Mizuho, dirigés par Vijay Rakesh, ont réduit leur objectif de prix pour l’action Tesla de 85 dollars, le ramenant à 430 dollars, tout en abaissant drastiquement leurs prévisions de livraisons pour 2025 de 2,3 millions à 1,8 million de véhicules, soit une réduction de plus de 20%.
Un effondrement des ventes sur les marchés clés
Les chiffres communiqués par Mizuho révèlent une situation alarmante pour Tesla sur ses principaux marchés. Aux États-Unis, les ventes du constructeur ont diminué de 2% par rapport à l’année précédente, alors que le marché global des véhicules électriques a progressé de 16%. La situation est encore plus préoccupante en Chine, où les ventes de Tesla ont chuté de 49% dans un marché des VE en hausse de 85%.
En Allemagne, l’effondrement est spectaculaire avec une baisse de 76% des ventes alors que le marché allemand des véhicules électriques affiche une croissance de 31%. Ces données illustrent un décrochage inquiétant de Tesla par rapport à la dynamique générale du secteur des véhicules électriques.
Tensions politiques et image publique en berne
Depuis le début de l’année, l’action Tesla a perdu 41%, ce qui représente la deuxième plus mauvaise performance parmi les sociétés du S&P. Les analystes de JPMorgan ont d’ailleurs souligné un phénomène rare dans l’histoire de l’industrie automobile : une marque qui perd autant de valeur aussi rapidement.
Ils pointent notamment le revirement de l’opinion publique envers Tesla, particulièrement dans les régions où Elon Musk s’est impliqué dans la politique de droite, comme l’Allemagne. Paradoxalement, bien que Musk soit considéré comme l’allié le plus proche du président Donald Trump, les politiques tarifaires de ce dernier constituent un frein majeur pour Tesla.
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