Avant de devenir une figure controversée de l’administration Trump, Elon Musk avait construit un empire financier et technologique impressionnant. Fondateur de Tesla et SpaceX, il avait réussi à transformer ces entreprises en leaders mondiaux de leurs secteurs respectifs. Sa fortune personnelle avait atteint des sommets historiques, faisant de lui l’homme le plus riche du monde pendant une période significative. Son image publique, celle d’un visionnaire et d’un entrepreneur audacieux, lui avait valu l’admiration de millions de personnes à travers le globe. Sa présence sur les réseaux sociaux, notamment avec l’acquisition de Twitter (devenu X), avait renforcé son influence médiatique et culturelle. Cette aura de génie technologique avait même inspiré des comparaisons avec des figures comme Steve Jobs, consolidant ainsi un capital sympathie considérable auprès du public et des investisseurs.
Un empire économique fragilisé
Depuis sa nomination comme conseiller au sein du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) créé par Donald Trump, Elon Musk traverse une période particulièrement turbulente. Ses prises de position publiques ont déclenché des protestations dans plusieurs villes américaines, entamant la confiance des consommateurs et investisseurs envers ses entreprises. Cette érosion de confiance s’est traduite par des conséquences financières majeures : les actions Tesla ont chuté à leurs plus bas niveaux depuis plusieurs mois.
La fortune personnelle de Musk n’a pas été épargnée, accusant une perte estimée à plus de 100 milliards de dollars. Cette dégringolade financière résulte directement de la dépréciation des actions Tesla en bourse, phénomène aggravé par ses interventions politiques et déclarations controversées. L’ensemble de son empire économique subit désormais les répercussions d’un environnement politique et économique instable.
Hier, cherchant à renverser cette tendance négative, Elon Musk s’est entretenu avec Donald Trump à la Maison-Blanche. Le président américain a manifesté son soutien en achetant une Tesla, un geste symbolique visant à restaurer la confiance dans les projets du milliardaire. Cette rencontre semble consolider l’alliance entre les deux hommes, chacun cherchant à atténuer les impacts négatifs sur leur image respective.
La résistance s’organise à l’international
Face aux positions controversées de Musk, notamment ses déclarations jugées proches de l’extrême droite en Europe et aux États-Unis, une opposition citoyenne s’organise. Au Royaume-Uni, le collectif « Everyone Hates Elon » (EHE) a lancé une campagne de financement participatif qui connaît un succès grandissant. Leur initiative « People Versus Elon » permet à des citoyens ordinaires de faire des dons minimes à chaque publication de Musk sur X, avec l’objectif d’atteindre 150 000 livres sterling d’ici l’année prochaine.
Cette campagne a gagné en visibilité après la controverse suscitée par un geste de Musk lors de l’investiture de Trump, jugé similaire à un salut nazi par ses détracteurs. Des affiches provocatrices ont été placardées dans Londres, qualifiant les véhicules Tesla de « Swasticar » (contraction de « swastika » (croix gammée) et « car »), avec des slogans comme « passe de 0 à 1939 en 3 secondes ». Une vidéo TikTok montrant l’installation d’une de ces affiches a dépassé les 10 millions de vues.
Le collectif EHE affirme rediriger les fonds collectés vers des causes que Musk « déteste », notamment des organisations soutenant les personnes transgenres, les migrants et les réfugiés, ainsi que des groupes luttant contre le racisme et le fascisme au Royaume-Uni. Le groupe exprime son opposition aux milliardaires qui s’impliquent dans la politique britannique et considère ces petites actions comme « un acte de résistance énorme » contre « l’homme le plus riche du monde ».
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