L’eurodéputée LFI Rima Hassan se retrouve au cœur d’une tempête politique après ses déclarations sur Sud Radio le 27 février. Elle a justifié la lutte armée du Hamas, face à la colonisation d’Israël. Des propos qui ont immédiatement suscité l’indignation au sein du gouvernement, notamment celle du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
La controverse a rapidement pris de l’ampleur avec l’intervention de deux autres ministres. François-Noël Buffet, ministre auprès de Bruno Retailleau, a été le premier à évoquer vendredi sur Europe 1 une possible déchéance de nationalité. Cette idée a ensuite été reprise dimanche par Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement.
Le contexte des déclarations contestées
Née dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie et naturalisée française en 2010, Rima Hassan a nuancé sa position en précisant qu’elle ne cautionnait pas tous les « procédés » du Hamas, notamment les prises d’otages et les exactions commises par l’organisation islamiste palestinienne en guerre contre Israël depuis octobre 2023. Malgré tout, ses propos reconnaissant la légitimité de la lutte armée du Hamas ont provoqué un tollé politique et médiatique.
La controverse s’inscrit dans un contexte de tensions accrues entre La France Insoumise et le gouvernement sur la question du conflit israélo-palestinien. Les positions de LFI, souvent critiques envers la politique israélienne à Gaza, sont régulièrement qualifiées d’antisémites par leurs opposants, accusations que le parti rejette fermement.
La réaction de l’eurodéputée face aux menaces
Face à cette escalade et aux évocations répétées de déchéance de nationalité, l’eurodéputée a réagi avec sobriété. Sur son compte X, Rima Hassan s’est contentée de commenter « toz » vendredi, un terme d’argot pouvant être traduit par « Je m’en fiche« , signalant ainsi son refus d’être intimidée par ces menaces. Cette réponse laconique témoigne de sa détermination à maintenir ses positions malgré les pressions gouvernementales.
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