Chaque existence s’achève un jour, et pour l’ancien champion de boxe George Foreman, ce moment est survenu. Figure marquante de la boxe mondiale, il s’est éteint à l’âge de 76 ans, comme l’a annoncé sa famille vendredi. Son nom restera à jamais associé à l’un des combats les plus emblématiques de l’histoire du noble art : sa défaite face à Mohamed Ali en 1974 lors du légendaire « Rumble in the Jungle » à Kinshasa.
George Foreman s’était imposé dès ses débuts comme un boxeur redoutable. Né le 6 janvier 1949 dans un quartier défavorisé de Houston, il trouve dans la boxe une échappatoire à une jeunesse marquée par la délinquance. Sa rencontre avec son premier entraîneur, Doc Broadus, à l’âge de 15 ans, change le cours de sa vie. À seulement 19 ans, il décroche une médaille d’or olympique aux Jeux de Mexico en 1968 en battant le Soviétique Jonas Cepulis en finale. Son ascension est fulgurante : en 1973, il détrône Joe Frazier pour devenir champion du monde des poids lourds, inscrivant son nom parmi les plus grands.
Cependant, c’est sa confrontation avec Mohamed Ali, le 30 octobre 1974, qui scelle définitivement sa place dans l’histoire. Présenté comme le favori, Foreman se heurte à l’intelligence tactique d’Ali, qui use de sa technique du « rope-a-dope » pour absorber les assauts de son adversaire et le terrasser au huitième round. Cette défaite, la première de sa carrière, le marque profondément. Dépossédé de ses titres WBC et WBA, il sombre dans une remise en question existentielle.
Quelques années plus tard, après une ultime défaite contre Jimmy Young, Foreman décide d’abandonner la boxe et se tourne vers la religion. Mais en 1987, à 38 ans, il surprend le monde en effectuant un retour sur le ring. Son objectif : redevenir champion du monde. À force de persévérance, il obtient une nouvelle chance et, en novembre 1994, réussit l’exploit de battre Michael Moorer, 20 ans après sa défaite contre Ali, devenant ainsi, à 45 ans, le plus vieux champion du monde poids lourds. Son parcours illustre une détermination sans faille et un retour triomphal qui marqueront les esprits.
Après sa retraite définitive en 1997, Foreman entame une carrière fructueuse d’homme d’affaires, notamment grâce aux célèbres grills portant son nom, qui lui rapporteront une fortune. Son parcours est celui d’un homme ayant connu les sommets, la chute et la rédemption, s’imposant comme l’une des figures les plus marquantes de la boxe du XXe siècle.
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