Le conflit du Sahara occidental représente l’une des plus anciennes disputes territoriales non résolues en Afrique. Depuis le retrait de l’Espagne en 1975, cette région est devenue l’objet d’une contestation entre le Maroc, qui la revendique comme partie intégrante de son territoire national, et le Front Polisario, qui milite pour l’indépendance d’un État sahraoui avec le soutien de l’Algérie. Cette question a considérablement affecté les relations entre le Maroc et l’Algérie, chaque pays cherchant à mobiliser des soutiens internationaux pour sa position. Le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, tandis que l’Algérie et le Polisario soutiennent l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Cette rivalité diplomatique s’étend maintenant au-delà de l’Afrique, atteignant notamment l’Amérique latine.
La course à l’influence diplomatique au Mexique
Les dernières semaines ont montré une activité diplomatique accrue de la part du Maroc et de l’Algérie au Mexique. Suite à une visite d’une délégation parlementaire marocaine, l’Algérie a envoyé sa propre délégation parlementaire. Cette dernière, conduite par une sénatrice, participait à la Conférence mondiale des femmes parlementaires tout en menant des rencontres politiques.
La délégation algérienne a rencontré Alma Carolina Viggiano Austria, présidente de la Commission Afrique au Sénat mexicain et membre du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI). D’après les médias algériens, cette rencontre aurait abordé la question du Sahara occidental, avec des discussions sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Différentes perspectives sur les échanges diplomatiques
Les comptes rendus de ces rencontres montrent des divergences notables selon les sources. Les médias algériens affirment que les discussions ont porté sur la situation au Sahara occidental, évoquant des préoccupations partagées concernant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et mentionnant des interventions extérieures qui compromettraient ce droit.
Les communications officielles mexicaines présentent une perspective différente. La présidente de la Commission Afrique au Sénat mexicain a mis l’accent sur les valeurs démocratiques communes et l’importance de la collaboration pour faire face aux défis mondiaux. Dans ses déclarations publiques, elle a souligné l’importance de renforcer la coopération bilatérale pour promouvoir un avenir prospère et juste, sans faire mention spécifique du dossier du Sahara occidental.
Cette disparité dans les rapports témoigne des enjeux diplomatiques complexes entourant cette question sensible, alors que la rivalité entre le Maroc et l’Algérie continue de s’exporter vers de nouveaux terrains diplomatiques, notamment en Amérique latine, chaque pays cherchant à renforcer ses alliances internationales autour de la question du Sahara occidental.
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