Le Maroc accélère son ambition ferroviaire avec un projet d’envergure, la future Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Marrakech à Agadir. Ce projet, considéré comme une priorité nationale, marque une étape décisive dans la modernisation du réseau ferroviaire du pays et le développement des régions du sud. Porté par l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), il franchit actuellement des étapes cruciales avec la réalisation des études techniques, économiques et environnementales.
Après le succès de la première LGV marocaine reliant Tanger à Casablanca, le projet Marrakech-Agadir constitue la prochaine grande extension du réseau ferroviaire à grande vitesse du pays. Actuellement, aucun service ferroviaire ne dessert Agadir, obligeant les voyageurs à emprunter des routes surchargées ou des vols domestiques souvent coûteux.
L’arrivée du TGV dans cette région apportera une transformation majeure en réduisant le temps de trajet, en facilitant les déplacements et en soutenant le développement économique. Le projet prévoit la construction de trois nouvelles gares sur son tracé : Marrakech, Chichaoua et Agadir. Ces infrastructures modernes seront conçues pour répondre aux besoins des voyageurs tout en s’intégrant harmonieusement aux spécificités locales. Le choix du tracé n’est pas anodin. Il vise à renforcer l’intégration de la région Souss-Massa avec le reste du pays, en facilitant les échanges économiques et touristiques.
En reliant deux pôles majeurs, Marrakech, capitale touristique, et Agadir, grand centre économique et balnéaire, la LGV devrait booster l’attractivité et la compétitivité de ces territoires. L’impact économique de cette ligne sera considérable. D’une part, elle dynamisera le secteur du tourisme en facilitant l’accès aux sites touristiques du sud du Maroc. D’autre part, elle stimulera le commerce et l’investissement dans les régions traversées, notamment dans les secteurs de l’agriculture, du commerce et de l’industrie.
De plus, la construction de cette ligne créera des emplois directs et indirects, aussi bien lors de la phase de réalisation que dans la gestion des infrastructures une fois mises en service. Elle contribuera également à améliorer la logistique des transports de marchandises, offrant une alternative plus rapide et efficace au réseau routier existant. Dans un souci de durabilité, les études en cours portent également sur l’impact environnemental du projet. L’ONCF s’attelle à minimiser l’empreinte écologique de cette nouvelle ligne en intégrant des solutions de transport plus écologiques, avec une électrification optimisée et une gestion raisonnée des ressources naturelles.
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