L’Afrique possède un incroyable potentiel minier qui attire les plus grands investisseurs de la planète. L’Ouganda, par exemple, regorge de gisements inestimables dans le secteur minier. Kampala a pour ambition d’augmenter considérablement ses revenus grâce à l’exploitation de ses filons de métaux critiques.
Le gouvernement ougandais vient de signer un accord de partage de production visant à relancer l’exploitation des mines de Kilembe, riches en cuivre. Cette initiative marque un tournant stratégique pour un pays dont les revenus miniers dépendent essentiellement de l’or, représentant 40 % de ses exportations en 2024.
Les mines de Kilembe, situées dans l’ouest du pays, renferment des réserves de cuivre estimées à plusieurs millions de tonnes. Abandonnées depuis des décennies, elles pourraient jouer un rôle clé dans la transition énergétique mondiale, alors que le cuivre est un métal essentiel pour les technologies vertes, notamment les véhicules électriques et les infrastructures énergétiques. En réactivant ce site minier, l’Ouganda espère accroître ses revenus miniers et réduire sa dépendance à l’or.
Cette diversification permettrait également de créer de l’emploi localement, d’attirer des investissements étrangers et de développer une industrie minière plus résiliente. Au-delà du cuivre, l’Ouganda possède d’importantes ressources en minéraux critiques, essentiels à l’industrie moderne. Le gouvernement ambitionne d’accélérer l’exploration et l’exploitation de ces ressources. Avec une demande mondiale en forte hausse, ces minéraux pourraient positionner l’Ouganda comme un acteur majeur du secteur minier africain. Si les ambitions sont grandes, plusieurs défis restent à relever.
L’exploitation minière en Ouganda souffre encore de problèmes de gouvernance, de manque d’infrastructures adaptées et de pratiques artisanales non régulées. Pour attirer des investisseurs sérieux, le gouvernement devra renforcer la réglementation du secteur et garantir une gestion transparente des ressources naturelles. Le pays peut s’inspirer de modèles réussis ailleurs en Afrique, notamment au Botswana, où une gestion efficace des revenus miniers a permis un développement économique durable.
Avec la relance de Kilembe et la volonté d’exploiter ses minéraux critiques, l’Ouganda cherche à changer la donne et à s’imposer comme un hub minier stratégique en Afrique de l’Est. Ce pari sur l’avenir nécessitera des investissements massifs, une gouvernance rigoureuse et une approche inclusive, impliquant à la fois les entreprises, les communautés locales et l’État.
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