Le monde s’est lancé de plain-pied dans le processus de transition énergétique. Cependant, chaque pays évolue à son rythme. En Afrique, l’accent est mis sur le mix énergétique. Le continent entend exploiter ses immenses ressources d’hydrocarbures pour répondre aux défis de développement et de la transition énergétique.
Le Kenya par exemple, entend franchir un cap décisif dans l’exploitation de ses ressources pétrolières. D’ici septembre, le gouvernement prévoit de lancer un cycle d’octroi de licences pour dix blocs pétroliers, marquant ainsi une étape clé dans sa stratégie énergétique.
Ce processus vise à attirer de nouveaux investisseurs et à dynamiser un secteur qui suscite de grands espoirs depuis la découverte du gisement de South Lokichar par la société britannique Tullow Oil. Le projet de South Lokichar est au cœur des ambitions kenyanes. Situé dans le comté de Turkana, ce gisement pourrait permettre au pays de s’imposer comme un acteur émergent sur le marché du brut en Afrique de l’Est.
Toutefois, son exploitation commerciale peine à démarrer, notamment en raison des défis infrastructurels et des fluctuations du marché pétrolier. Pour y remédier, Nairobi mise sur des partenariats stratégiques et des incitations aux compagnies pétrolières. En parallèle, le gouvernement poursuit des études prospectives sur l’ensemble du territoire afin d’identifier de nouveaux gisements exploitables.
Le lancement imminent du cycle d’attribution de licences s’inscrit dans cette dynamique, avec l’objectif de diversifier les zones d’exploration et d’accroître les réserves prouvées du pays. Si le Kenya parvient à structurer une industrie pétrolière viable, cela pourrait avoir un impact significatif sur son économie. Une production domestique réduirait sa dépendance aux importations d’hydrocarbures et offrirait de nouvelles sources de revenus à l’État. Cependant, la réussite de cette transition dépendra de plusieurs facteurs, notamment la stabilité réglementaire, l’attractivité des conditions d’investissement et la capacité à développer les infrastructures nécessaires.
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