Donald Trump, de retour à la présidence des États-Unis, marque le début de son mandat par une décision significative en matière de sécurité nationale. Fidèle à ses engagements, il a officiellement révoqué l’accès aux renseignements confidentiels de plusieurs figures politiques de l’administration précédente. Cette mesure, annoncée vendredi par la Maison-Blanche, s’inscrit dans la continuité de ses déclarations antérieures et confirme son intention de rompre avec certaines pratiques de ses prédécesseurs.
Parmi les personnalités concernées figurent l’ancien président Joe Biden, son ancienne vice-présidente Kamala Harris, ainsi que des membres de leur famille. L’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, qui avait affronté Donald Trump lors de la présidentielle de 2016, est également touchée par cette décision. Antony Blinken, ex-chef de la diplomatie américaine, et Jake Sullivan, ancien conseiller à la sécurité nationale, voient eux aussi leurs habilitations de sécurité révoquées. La liste communiquée par la Maison-Blanche comprend en outre Liz Cheney, ancienne représentante républicaine et fervente opposante de Donald Trump.
Dans une note officielle adressée aux hauts responsables américains, le président Trump précise que toute transmission d’informations confidentielles à ces anciens dirigeants est désormais interdite. Il instruit également les départements exécutifs et agences fédérales de procéder immédiatement au retrait de leurs accès aux données sensibles. Cette décision rompt avec la tradition selon laquelle les anciens présidents et hauts responsables de la sécurité nationale conservent un droit de consultation sur certaines informations stratégiques.
Cette mesure intervient après que Donald Trump eut affirmé, en février dernier, vouloir appliquer le même traitement que celui dont il avait lui-même fait l’objet en 2021. À l’époque, Joe Biden avait pris une décision similaire en limitant son accès aux renseignements confidentiels. Toutefois, le contexte diffère : Donald Trump avait été inculpé pour conservation illégale de documents sensibles après son premier mandat. Ces accusations, qui portaient notamment sur des plans militaires et des informations relatives aux armes nucléaires, ont finalement été abandonnées à la suite de sa victoire à l’élection présidentielle de novembre dernier.
Avec cette annonce, Donald Trump renforce son contrôle sur l’appareil d’État et affiche une volonté claire de restructurer l’accès aux informations stratégiques. Cette décision, aux implications politiques fortes, illustre la polarisation persistante du paysage politique américain et souligne l’impact des rivalités entre administrations successives.
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