Depuis février 2022, le conflit en Ukraine a entraîné d’importantes pertes humaines et des destructions massives. Les combats incessants ont affecté tant les forces ukrainiennes que russes, tandis que la communauté internationale cherche à favoriser une résolution diplomatique durable. Dans ce contexte, le président russe Vladimir Poutine a avancé une proposition inédite : la mise en place d’une « administration transitoire » sous l’égide des Nations unies afin d’organiser une élection présidentielle en Ukraine, prélude à d’éventuelles négociations de paix.
Lors d’une rencontre avec des marins à Mourmansk, Vladimir Poutine a suggéré l’idée d’un cadre transitoire supervisé par l’ONU. Selon lui, une telle administration permettrait d’organiser une élection présidentielle crédible, menant à l’émergence d’un gouvernement légitime, reconnu par la population ukrainienne. Ce n’est qu’à l’issue de ce processus électoral que des discussions sérieuses sur un accord de paix pourraient débuter. Cette proposition survient alors que Moscou ne reconnaît plus Volodymyr Zelensky comme président légitime, son mandat ayant expiré en mai 2024.
S’appuyant sur des précédents historiques, Poutine a rappelé que l’ONU avait déjà instauré des administrations transitoires, citant l’exemple du Timor oriental en 1999. Il considère qu’un tel mécanisme pourrait faciliter la stabilisation de l’Ukraine et ouvrir la voie à une solution politique du conflit. Toutefois, cette suggestion intervient dans un contexte où la Russie affirme avoir l’ascendant sur le terrain. Le président russe insiste sur la progression de ses troupes, soulignant que Moscou avance, certes lentement, mais avec détermination vers les objectifs fixés dès le début de l’offensive.
Cette déclaration intervient à un moment où les alliés européens de l’Ukraine renforcent leur soutien à Kiev. Réunis récemment à Paris, plusieurs pays occidentaux, dont la France et le Royaume-Uni, ont discuté de nouvelles garanties de sécurité pour l’Ukraine. Parmi les initiatives évoquées figure le déploiement d’une « force de réassurance » destinée à soutenir l’armée ukrainienne. Une mission franco-britannique est d’ailleurs attendue sur le terrain dans les jours à venir pour préciser les contours de cette assistance militaire.
Laisser un commentaire