Hydrocarbures au Maghreb: ce pays attire des majors américains

Photo Reuters

L’Algérie poursuit discrètement mais sûrement sa mutation économique, s’appuyant sur des partenariats internationaux stratégiques pour valoriser son potentiel énergétique. Cette dynamique repose sur une volonté politique d’ouverture, couplée à un cadre réglementaire revu en faveur des investisseurs étrangers, notamment dans le secteur des hydrocarbures. À la croisée des ambitions africaines et des exigences du marché mondial, le pays devient un interlocuteur privilégié pour plusieurs majors de l’énergie, déterminés à inscrire leur présence dans la durée.

C’est dans ce contexte que les négociations entre le groupe public Sonatrach et plusieurs compagnies américaines — ExxonMobil, Chevron, Oxy et Solar Turbines — connaissent une progression significative. Profitant du forum algéro-américain de l’énergie organisé à Houston, les parties prenantes ont affiné les paramètres de coopération, en particulier autour de projets structurants dans les régions de Gourara, Ahnet et Berkine. Les discussions, entamées depuis plusieurs mois, devraient aboutir à la signature d’accords de partage de production au cours de l’année.

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ExxonMobil et Sonatrach sont sur le point de finaliser les termes de leur partenariat. Après avoir établi les contours contractuels dans des zones jugées stratégiques, les négociateurs s’attellent désormais à traduire les engagements du mémorandum signé en mars 2024 en un contrat opérationnel. Chevron, pour sa part, a engagé des pourparlers avancés sur des projets en onshore et offshore. Des initiatives ciblées à Ahnet et Berkine témoignent de l’intérêt croissant pour ces territoires, à la fois riches en ressources et proches d’infrastructures existantes.

Déjà présente sur le terrain algérien, la compagnie Oxy consolide sa coopération avec Sonatrach à travers de nouvelles perspectives. Deux mémorandums d’entente viennent d’être signés, balisant une feuille de route technique centrée sur le développement de réservoirs carbonatés et l’application de technologies EOR (Enhanced Oil Recovery), avec pour objectif l’amélioration de la productivité et de la récupération. Ces engagements s’ajoutent à l’investissement de 4 milliards de dollars lancé précédemment dans la région de Berkine, en partenariat avec Eni et TotalEnergies.

Le cadre juridique modernisé de la loi de 2019 sur les hydrocarbures, plus souple et transparent, a largement contribué à cette dynamique. Il offre un environnement propice aux investissements, en phase avec les standards internationaux, et conforte la stratégie de Sonatrach qui cherche à diversifier ses partenariats et à renforcer ses capacités dans le segment amont du gaz et du pétrole. Le forum de Houston marque une étape clé dans ce processus, en révélant la maturité des échanges et la convergence des intérêts entre l’Algérie et les majors de l’énergie.

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