Un tribunal algérien a rendu son verdict ce mercredi 30 avril dans une affaire de faux documents impliquant un couple franco-algérien. La ressortissante française T.N. et son époux algérien M.R. ont été condamnés à une peine d’un an de prison avec sursis par la chambre pénale du tribunal d’Alger. Le couple avait été appréhendé en juin 2024 à l’aéroport international Houari Boumediene alors qu’ils tentaient d’embarquer pour Lyon avec des documents falsifiés.
L’affaire a débuté lorsque les services de police aux frontières ont détecté des anomalies sur le visa Schengen apposé dans le passeport algérien de M.R. Une vérification approfondie a confirmé que ce visa, prétendument délivré par les autorités françaises le 22 mai 2024, était contrefait. Bien que l’épouse française disposait d’un passeport en règle, elle a rapidement avoué avoir emporté le passeport de son mari en France afin d’y faire apposer un faux visa, permettant ainsi à son époux de voyager librement entre l’Algérie et l’Europe.
Un stratagème né de refus administratifs répétés
L’enquête a révélé que le couple, marié depuis 2013, mais séparé administrativement, avait essuyé plusieurs refus de regroupement familial en France. Face à ces échecs, T.N. aurait organisé la falsification des documents de voyage. La situation s’est aggravée lorsque les enquêteurs ont découvert dans ses effets personnels un faux passeport belge et une carte d’identité au nom de son mari. La Française a reconnu les avoir achetés pour 400 euros auprès d’un intermédiaire algérien résidant en France.
Les expertises techniques ont confirmé non seulement la falsification du visa Schengen, mais également la sophistication des documents belges contrefaits. L’analyse de l’ordinateur portable de T.N. a par ailleurs révélé plusieurs images de documents d’identité étrangers, suggérant des ramifications potentiellement plus larges.
Une sanction clémente malgré des charges graves
Le tribunal a retenu contre les prévenus l’usage de faux documents administratifs et la tentative de quitter illégalement le territoire algérien. Pour T.N., s’ajoute la complicité de fraude documentaire aggravée. La relative clémence de la peine prononcée semble tenir compte de l’absence d’antécédents judiciaires du couple, malgré la gravité des faits établis par l’enquête.
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