Maghreb : ce pays modernise son système de contrôle des routes

Photo de kimi lee sur Unsplash

Dans un pays où la modernisation des services publics est désormais une priorité nationale, la Mauritanie franchit une nouvelle étape stratégique en numérisant la gestion de son trafic routier. Le gouvernement a officiellement lancé un système digitalisé de contrôle routier, interconnecté à l’application étatique « Khadamaty », qui marque un tournant dans les rapports entre citoyens et administration.

Longtemps perçu comme un domaine opaque, sujet à des lenteurs administratives et parfois à des pratiques arbitraires, le contrôle routier mauritanien s’engage désormais sur la voie de la transparence et de l’efficacité. Grâce à ce nouveau dispositif numérique, les citoyens pourront consulter en temps réel les infractions commises par leurs véhicules, payer leurs amendes sans se déplacer, et déposer des réclamations en ligne en cas de litige.

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L’enjeu est clair : réduire les tracasseries, fluidifier les procédures et restaurer la confiance entre usagers et forces de l’ordre. Selon des sources proches du dossier, ce système « réduira considérablement les injustices constatées sur le terrain et offrira une plus grande équité dans le traitement des dossiers.  » Cette initiative s’inscrit dans un plan plus large de transformation numérique porté par les autorités mauritaniennes, avec pour ambition de faire du digital un levier de développement, de gouvernance moderne et de justice sociale.

L’application « Khadamaty », plateforme multiservices déjà utilisée pour l’accès à plusieurs services publics, devient ainsi un outil central dans la relation entre l’État et le citoyen. Outre les avantages immédiats pour les automobilistes, ce projet participe aussi à une meilleure collecte des données, essentielle pour planifier, sécuriser et réguler la circulation dans les grandes agglomérations. Avec ce pas résolu vers la smart gouvernance, la Mauritanie donne le ton : le numérique n’est plus un luxe, mais une nécessité pour accompagner les mutations économiques, démographiques et sociales du pays. Il reste à veiller à l’inclusivité du système pour que les zones rurales, les personnes âgées ou peu familières avec les outils numériques ne soient pas laissées de côté.

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