Mali: cinq ans de plus pour Goïta ? La proposition qui divise

Propulsé à la tête du Mali à la suite d’un coup d’État militaire en août 2020, suivi d’une seconde prise de pouvoir en mai 2021, le général Assimi Goïta s’est imposé comme l’acteur central de la transition politique dans un pays en proie à de profondes turbulences. Alors que les autorités de transition s’étaient initialement engagées à rendre le pouvoir aux civils au plus tard en mars 2024, le pouvoir militaire est toujours en place. Une récente proposition formulée lors d’une concertation nationale organisée à Bamako suggère de confier à Goïta la direction du pays pour un mandat complet de cinq ans, à compter de 2025.

La rencontre, tenue sur deux jours et boycottée par l’opposition politique, a abouti à une série de recommandations remises à la primature. Outre la nomination du chef du leader malien au poste de président de la République, le document préconise la suspension de toute activité électorale tant que le pays n’aura pas retrouvé une stabilité suffisante. La dissolution de l’ensemble des partis politiques en place et le durcissement des conditions de création de nouvelles formations figurent également parmi les suggestions majeures.

Selon les organisateurs, cette concertation s’inscrit dans le prolongement des assises nationales tenues fin 2022, qui visaient à identifier des solutions pour sortir durablement de la crise politique et sécuritaire que traverse le Mali depuis plus d’une décennie. Les recommandations actuelles devront être validées par le général Goïta lui-même, sans qu’aucun calendrier précis n’ait été communiqué quant à leur mise en œuvre.

Le contexte sécuritaire reste particulièrement tendu, avec une insécurité persistante liée à la présence de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi qu’à des milices communautaires. Ce climat d’instabilité alimente les inquiétudes d’une partie de la classe politique malienne, qui craint une dérive autoritaire. Plusieurs partis et anciens ministres, exclus de la concertation, ont vivement réagi à la perspective d’une suppression du multipartisme. Mohamed Salia Touré, ancien ministre et figure de l’opposition, a qualifié cette orientation de « faute historique », estimant qu’elle contrevient aux fondements démocratiques du pays.

Ce resserrement du contrôle politique s’inscrit dans un mouvement plus large observé dans la région sahélienne, où d’autres pays dirigés par des régimes militaires, comme le Niger et le Burkina Faso, ont également pris leurs distances avec les pratiques démocratiques traditionnelles. À Bamako, la manifestation organisée par une coalition de partis contre ces mesures, bien que sous forte surveillance policière, a marqué un moment rare de mobilisation publique contre la junte.

3 réflexions au sujet de “Mali: cinq ans de plus pour Goïta ? La proposition qui divise”

  1. Napoléon , Sonagnon, Gorgui tchèba Kemi AZIZ , Adjinakou, Tchité_l’incirconcis, Dr Doss_le _batracien_têtard sans tête…hooo nou min
    Vous n’avez pas de couilless en fait…et vous êtes contre les peuples africains

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  2. Dr Doss, Sonagnon Djènontin, faut avoir perdu la tête comme le chélou Aziz ou être un papy guétifa comme Napoléon pour être derrière Azinmin Goïto, …vous savez quelle est sa 2è nationalié? regarder avec qui il fait le goumin goumin la nuit…
    faut être super dingo pour le suivre
    C’est parti pour son mandat de 15 ans… 😘🤔😎
    PEUPLE des peupliers MALIENS💚😎😍

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  3. Tchite, Dr Doss, Napoléon, Aziz, NigeriNo_Doss, les supporters et vrais suppôts de l’AES votre tchakoto est dehors triste à vous des traitres de ‘Europe et de l’Afrique

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