Avec le lancement officiel, ce jeudi 24 avril 2025, des travaux de la future ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech, le Maroc réaffirme son leadership continental dans le domaine ferroviaire. À travers ce projet structurant de 430 kilomètres, le royaume mise sur une mobilité plus rapide, plus durable et porteuse de croissance.
Depuis la gare de Rabat-Agdal, le roi Mohammed VI a donné le coup d’envoi d’un chantier d’envergure nationale. Cette nouvelle ligne, prolongement naturel de la LGV Tanger-Kénitra inaugurée en 2018, étendra le réseau à grande vitesse marocain vers le centre du pays. L’objectif visé est de relier plus efficacement les grands pôles économiques et touristiques.
D’un coût estimé à 53 milliards de dirhams, cette extension fait partie d’un programme ferroviaire global de 96 milliards de dirhams. Ce dernier prévoit, en plus de la LGV, l’acquisition de 168 trains nouvelle génération, destinés à moderniser et étoffer la flotte de l’ONCF (Office National des Chemins de Fer). L’enjeu est clair : répondre à la hausse attendue du trafic voyageurs d’ici à 2030, tout en renforçant la qualité de service et la ponctualité.
Plus qu’un projet d’infrastructure, cette extension symbolise la volonté du Maroc de mieux connecter ses territoires. En reliant des villes majeures comme Casablanca et Marrakech à la grande vitesse, le royaume entend désenclaver les régions, dynamiser les échanges économiques et renforcer le tourisme intérieur. À travers cette initiative, le royaume chérifien s’affirme aussi comme le seul pays d’Afrique à disposer d’un réseau LGV opérationnel. Une prouesse technologique et logistique, rendue possible par une vision politique de long terme et par des partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux du secteur ferroviaire.
L’extension vers Marrakech s’inscrit également dans un engagement environnemental clair. Le transport ferroviaire, moins polluant que les modes routiers ou aériens, est au cœur de la stratégie marocaine de mobilité durable. Ce projet contribuera à réduire les émissions de CO₂, à fluidifier la circulation sur les axes routiers et à encourager des comportements de transport plus responsables.
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