Afrique : Dangote autorisé à construire une infrastructure de pointe

Aliko Dangote ne semble jamais ralentir. Après avoir frappé un grand coup avec l’inauguration de sa méga-raffinerie pétrolière près de Lagos, le magnat tourne désormais son regard vers les terres fertiles d’un voisin d’Afrique de l’Ouest, où il déploie une nouvelle pièce de son empire économique. C’est au Ghana, que l’homme d’affaires place aujourd’hui ses ambitions dans un secteur à fort potentiel : le sucre.

Le groupe Dangote Sugar Refinery, bras agroalimentaire du conglomérat Dangote Industries, vient d’obtenir le feu vert des autorités ghanéennes pour l’implantation d’un complexe agro-industriel sucrier à Kwame-Danso. Ladite zone a été identifiée pour ses conditions agroécologiques favorables. Ce projet de grande envergure prévoit la construction d’une usine ultramoderne capable de broyer 12000 tonnes de canne à sucre par jour.

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Mais au-delà de la simple annonce d’un projet industriel, c’est toute une vision d’autonomie économique régionale que le milliardaire défend. Le Ghana, comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, importe encore une part importante de son sucre, malgré des conditions agricoles favorables. En investissant localement dans la transformation, Dangote vise à réduire la dépendance aux marchés extérieurs, tout en créant des milliers d’emplois sur place.

L’initiative s’inscrit dans une dynamique plus large : celle de l’industrialisation panafricaine, chère à Dangote, qui ne cesse de plaider pour une meilleure valorisation des ressources africaines sur le continent lui-même. En implantant des usines, en intégrant les chaînes de valeur et en s’appuyant sur les marchés de proximité, le magnat veut démontrer qu’une économie africaine forte peut émerger à partir de ses propres leviers. Le choix du Ghana n’est pas anodin.

Outre la stabilité politique et la position géographique, le pays est un partenaire de longue date du Nigeria dans le commerce ouest-africain. Cette implantation sucrière pourrait ainsi renforcer les liens économiques bilatéraux, tout en contribuant à la constitution d’un espace industriel cohérent dans le cadre de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine).

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