La Tunisie poursuit sa stratégie de modernisation de son secteur bancaire avec une nouvelle étape importante. Un accord a été signé entre la Banque centrale de Tunisie et la Banque centrale d’Irak, ouvrant la voie à une coopération élargie dans plusieurs domaines clés.
Le protocole a été paraphé à Bagdad par les deux gouverneurs. Le but est de renforcer les capacités bancaires des deux pays à travers un échange d’expertise et une meilleure coordination. L’accord prévoit notamment de travailler sur la supervision des établissements financiers, la gestion des risques, développement des systèmes de paiement électronique et bien d’autres innovations.
Pour la Tunisie, cet engagement s’inscrit dans une démarche de transformation. Le pays cherche à rendre ses services financiers plus accessibles, plus sûrs et mieux adaptés aux standards internationaux. Cela passe par des innovations, mais aussi par une volonté d’ouverture et de dialogue avec d’autres banques centrales.
Le partenariat avec l’Irak vise aussi à encourager l’inclusion financière, un enjeu central pour les économies de la région. En élargissant l’usage des paiements électroniques et en améliorant la transparence du secteur, les autorités tunisiennes espèrent toucher une population plus large, y compris dans les zones moins desservies.
Cette collaboration s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays cherchent à moderniser leur système financier tout en s’appuyant sur des partenaires régionaux. Plutôt que de se tourner uniquement vers l’Europe ou les institutions multilatérales, certains optent aussi pour des alliances Sud-Sud plus souples et pragmatiques.
La Tunisie entend ainsi bâtir une architecture bancaire plus solide, capable de soutenir sa relance économique. Et dans ce chantier, chaque soutien compte. Celui de l’Irak, à travers ce protocole, pourrait bien marquer le début d’un rapprochement durable entre les deux pays dans le domaine financier.



