Le président Donald Trump a réitéré ses menaces concernant l’annexion du Groenland par la force militaire. Lors d’une interview accordée à NBC News, il a déclaré qu’il n’excluait pas cette option pour faire de ce territoire autonome danois une partie des États-Unis. « Je n’exclus rien« , a-t-il affirmé à la journaliste Kristen Welker.
L’intérêt persistant de Trump pour cette acquisition s’explique par plusieurs facteurs. Le Groenland occupe une position géopolitique stratégique entre les États-Unis et l’Europe, offrant un avantage défensif contre d’éventuelles menaces russes. De plus, ses ressources naturelles considérables, notamment les terres rares essentielles aux technologies modernes et à l’équipement militaire, attisent les convoitises américaines dans un contexte de fonte des glaces due au changement climatique.
Résistance et tensions diplomatiques
Face à ces déclarations, le Groenland a vivement réagi. « Laissez-moi être clair : les États-Unis ne l’obtiendront pas. Nous n’appartenons à personne d’autre. Nous décidons de notre propre avenir« , a affirmé le Premier ministre groenlandais Jens-Frederik Nielsen en mars dernier. Cette position rejoint celle du Danemark, un allié de l’OTAN, qui a fermement rejeté toute idée de vente de ce territoire autonome.
Le Groenland n’est pas le seul territoire souverain dans le collimateur du président américain. Trump a également menacé à plusieurs reprises d’annexer le Canada pour en faire le « 51e État » américain, détériorant ainsi les relations entre les deux alliés historiques. Récemment, le Parti libéral canadien a remporté les élections fédérales, le Premier ministre Mark Carney surfant sur une vague de sentiment anti-Trump.
Rencontre imminente avec le Canada
Lors de son interview à NBC, Trump a toutefois nuancé ses propos concernant le Canada, déclarant qu’il était hautement improbable qu’il utilise la force militaire pour l’annexer. Il a mentionné avoir échangé avec Carney après sa victoire électorale, le qualifiant « d’homme très sympathique« , mais sans aborder la question de l’annexion. Une rencontre entre les deux dirigeants est prévue mardi à Washington, où le sujet pourrait être évoqué selon Trump, qui a conclu que si le Canada devenait un État américain, « ce serait formidable, ce serait un État chéri.«
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