Mines en Afrique : 20 milliards $ d’investissements attendus dans ce pays

AFP/GWENN DUBOURTHOUMIEU

Face à la montée en puissance des technologies vertes et des besoins mondiaux en métaux stratégiques, la Zambie choisit de miser sur son sous-sol pour construire son futur économique. Le gouvernement zambien veut lever 20 milliards de dollars d’ici 2030 pour bâtir une chaîne de valeur minière intégrée, centrée sur l’exploitation et la transformation des minéraux critiques, au premier rang desquels le cuivre.

Longtemps exportatrice de matières premières à l’état brut, la Zambie veut désormais monter en gamme. Le pays ne veut plus se contenter d’extraire, mais transformer, valoriser et exporter des produits finis ou semi-finis, mieux rémunérés sur le marché mondial. Cette stratégie repose sur la mise en œuvre d’une feuille de route industrielle qui s’étalera sur plusieurs années.

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La première phase, qui court jusqu’en 2030, mobilisera les 20 milliards de dollars annoncés. Ces fonds serviront à moderniser les infrastructures, améliorer la gouvernance minière, renforcer les capacités locales et attirer des investissements responsables. Avec des réserves importantes, la Zambie reste l’un des principaux producteurs mondiaux de cuivre, un métal devenu essentiel dans les technologies de la transition énergétique : véhicules électriques, énergies renouvelables, batteries ou encore réseaux intelligents.

En développant une offre plus compétitive et intégrée, le pays entend se positionner comme un acteur majeur de la chaîne d’approvisionnement mondiale des énergies vertes. Mais la vision va plus loin. Le pays ne veut pas seulement extraire du cuivre, il souhaite aussi développer des raffineries, des usines de composants électriques, voire des capacités d’exportation régionales pour approvisionner les marchés africains et internationaux.

Pour réussir ce pari, la Zambie prévoit de revoir son environnement réglementaire. L’objectif est de rendre le pays plus attractif pour les investisseurs, tout en garantissant des retombées économiques locales. Cela passe par une meilleure répartition des revenus miniers, une fiscalité plus incitative et la sécurisation juridique des investissements.

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