En Côte d’Ivoire, l’avenir du secteur aurifère se dessine sous des auspices particulièrement prometteurs. La compagnie minière australienne Turaco Gold vient de dévoiler une mise à jour impressionnante des ressources de son projet Afema, situé dans le sud-est du pays. Selon les données relayées par nos confrères de l’Agence Ecofin, les réserves minérales totales du site atteignent désormais 3,55 millions d’onces, soit un peu plus de 100 tonnes d’or. Une progression remarquable de plus de 40 % par rapport à l’estimation d’août 2024.
À l’origine de cette avancée spectaculaire, l’intégration du gisement Asupiri, qui fait l’objet d’une première estimation très encourageante. Ce gisement, jusqu’ici non pris en compte, renferme à lui seul 820 000 onces d’or, rejoignant ainsi une série de zones déjà identifiées, comme Woulo Woulo, Jonction et Anuiri. Ce renfort considérable redéfinit le potentiel du permis Afema, désormais vu comme l’un des projets aurifères les plus prometteurs d’Afrique de l’Ouest.
Fait notable, plus de la moitié des ressources recensées sont classées dans la catégorie dite « indiquée », un niveau de fiabilité qui confirme la consistance et la continuité des minéralisations sur le terrain. Et ce n’est peut-être qu’un début. Turaco Gold a annoncé que plusieurs résultats de forage ne sont pas encore intégrés dans cette estimation. Une prochaine mise à jour, attendue d’ici la fin de l’année 2025, pourrait encore rehausser les chiffres et consolider la position du projet sur l’échiquier minier régional.
Cette découverte s’inscrit dans un contexte favorable pour la Côte d’Ivoire, qui attire depuis plusieurs années les grandes compagnies minières internationales grâce à un climat d’affaires relativement stable, un code minier incitatif et un sous-sol riche encore partiellement exploré. Le pays ambitionne de franchir un nouveau palier dans les années à venir et concurrencer des mastodontes comme le Ghana et l’Afrique du Sud.
Le dynamisme du secteur aurifère ivoirien ne tient pas seulement aux quantités extraites. Il traduit aussi une volonté politique de mieux encadrer l’activité, d’en faire un levier de développement local et de création d’emplois. Le projet Afema, en pleine expansion, pourrait ainsi jouer un rôle stratégique, non seulement en matière de production, mais aussi d’impact économique dans la région.
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