En 2024, un violent incendie a plongé Varsovie dans la stupeur et le désarroi. À l’époque, un feu d’une rare intensité a ravagé le centre commercial Marywilska, qui était situé dans une zone industrielle au nord de la capitale polonaise. En quelques heures, quelque 1 400 magasins ont été réduits en cendres.
Au-delà des pertes matérielles et du choc pour les habitants, c’est l’origine présumée de l’incendie qui a secoué la scène politique polonaise. Après des mois d’investigations, les autorités polonaises ont désigné un coupable qui est la Russie. Le ministère de la Justice et celui de l’Intérieur ont publié une déclaration commune, accusant Moscou d’avoir planifié et coordonné l’incendie à distance.
Le Premier ministre Donald Tusk a, lui aussi, pris la parole. D’un ton grave, il a affirmé à la presse polonaise que “le grand incendie du centre commercial Marywilska, à Varsovie, est d’origine criminelle et a été orchestré par les services spéciaux russes”. En réaction, la Russie a démenti toute implication. Les autorités russes dénoncent des accusations “infondées” et accusent Varsovie de vouloir détériorer davantage des relations bilatérales déjà glaciales. Le Kremlin évoque une “manipulation politique” dans un contexte où les tensions entre les deux pays se sont multipliées ces dernières années.
Cet épisode survient dans un climat général de méfiance. La Pologne, membre de l’OTAN, a durci sa position vis-à-vis de Moscou depuis le déclenchement du conflit avec l’Ukraine. Ce lundi 12 mai, Varsovie a décidé de prendre une mesure ferme. Le ministre des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, a annoncé la fermeture du consulat général de Russie à Cracovie, en réponse à ce qu’il considère comme une attaque directe contre la souveraineté nationale.
Une mesure qui symbolise une nouvelle étape dans l’escalade diplomatique entre les deux pays. À mesure que les accusations se précisent et que les réponses s’enchaînent, le risque de crispation diplomatique s’amplifie. L’incendie du Marywilska pourrait bien marquer un tournant dans les relations déjà fragiles entre la Pologne et la Russie.
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