USA : Trump prêt à une dépense inattendue

Donald Trump poursuit sa politique migratoire rigoureuse avec une nouvelle approche : offrir une compensation financière aux migrants illégaux pour qu’ils quittent volontairement les États-Unis. Le ministère de la Sécurité intérieure a mis en place un programme d’« auto-expulsion » qui propose un billet d’avion gratuit et une prime de 1.000 dollars aux personnes en situation irrégulière acceptant de retourner dans leur pays d’origine.

Cette initiative, accessible via l’application CBP Home, est présentée comme « une manière respectueuse de quitter les États-Unis ». Le gouvernement estime que cette méthode permettrait de réduire de 70% les coûts d’expulsion traditionnelle, estimés à plus de 17.000 dollars par personne. Le président a précisé que certains migrants pourraient éventuellement revenir légalement s’ils répondent aux critères requis.

Une stratégie économique et médiatisée

Un premier ressortissant du Honduras aurait déjà bénéficié de ce dispositif. Ce programme s’inscrit dans la promesse de Trump de mener « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays ». L’administration a déjà organisé plusieurs renvois fortement médiatisés, notamment vers le Salvador, en s’appuyant sur des lois anciennes et des accords bilatéraux.

Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure, défend cette approche comme étant le moyen le plus sûr et le plus économique pour les migrants d’éviter une arrestation. Trump n’hésite pas à parler d’une « invasion » de « criminels étrangers », attisant ainsi les tensions autour de la question migratoire. De quoi relancer le débat sur la façon dont Washington s’occupe de ce sujet sensible.

Les défis juridiques à l’horizon

Cette nouvelle politique suscite déjà de vifs débats juridiques. Plusieurs expulsions récentes ont été contestées devant les tribunaux, créant un conflit entre les pouvoirs exécutif et judiciaire. Selon les dernières statistiques, environ 11 millions de personnes vivaient sans papiers aux États-Unis en 2022, une population que l’administration Trump cible désormais avec cette stratégie controversée d’incitation financière au départ.

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