La France envisage de revoir sa coopération militaire avec Djibouti pour mieux s’adapter aux réalités géopolitiques actuelles. D’après le site spécialisé Opex360, des discussions sont en cours pour prolonger et moderniser le traité de défense qui lie les deux pays. Ce traité, signé à la fin des années 1970 et renouvelé en 2011, définit les conditions de la présence militaire française à Djibouti, notamment en matière de coordination du trafic aérien militaire et de surveillance de l’espace aérien.
Ce réajustement intervient dans un contexte de forte concurrence internationale. Djibouti, situé à un carrefour stratégique entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie, attire depuis plusieurs années de grandes puissances. Les États-Unis, la Chine et le Japon y disposent tous de bases militaires. Pour éviter un recul de son influence, la France souhaite donc consolider sa position.
Dans cette optique, Paris prévoit d’augmenter sa contribution financière annuelle, qui passerait de 30 à 85 millions d’euros. Une décision motivée à la fois par la concurrence étrangère et les besoins croissants de modernisation des moyens militaires déployés sur place.
Cette volonté de montée en puissance s’accompagne aussi de changements concrets sur le terrain. Après plus de trente ans de service, les hélicoptères Puma du détachement ALAT (Aviation légère de l’armée de Terre) cèdent la place à des appareils plus récents. Il s’agit des hélicoptères Caïman, modèles modernes et polyvalents. Selon Opex360, ces nouveaux équipements ont été transportés depuis la France;
Au-delà de l’aspect technique, ce renouvellement symbolise l’intention de la France de rester un acteur militaire de premier plan dans la région. La coopération avec Djibouti reste essentielle pour la projection des forces françaises dans la Corne de l’Afrique et au-delà.
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