L’ancien ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Paulin Akponna, est attendu le 16 juillet 2025 devant le tribunal dans le cadre d’une procédure pour diffamation. La citation à comparaître lui a été signifiée par huissier le vendredi 27 juin, selon des informations rapportées par Bip Radio. Cette procédure fait suite à une plainte déposée par son prédécesseur, Samou Seidou Adambi.
Ce dernier reproche à M. Akponna d’avoir tenu, le 21 juin à Titirou (commune de Parakou), des propos qu’il juge attentatoires à son honneur et à sa réputation. Dans une déclaration publique ce jour-là, l’ex-ministre Akponna a évoqué des faits présumés de mauvaise gestion sous l’ancienne administration, qualifiant certains acteurs du passé de « siphonneurs du budget national », « délinquants de la République » et de « politiciens véreux ».
Estimant que ces accusations sont sans fondement et de nature à porter atteinte à son image, Samou Seidou Adambi a engagé une action en justice. Il dénonce des attaques personnelles ayant pour but de le présenter comme impliqué dans des détournements de fonds publics. Ces déclarations ont également suscité une réaction au sein du Bloc Républicain, formation politique à laquelle appartiennent les deux anciens ministres. Dans un communiqué signé par le vice-président en charge de la communication, le parti a pris ses distances avec les propos tenus à Titirou. Le Bloc Républicain a précisé que Paulin Akponna n’agissait pas en tant que porte-parole du parti et qu’aucun mandat ne lui avait été donné pour s’exprimer en son nom.
Le parti a également appelé ses membres à faire preuve de retenue, rappelant que l’unité et la cohésion doivent prévaloir dans le contexte actuel. De son côté, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji, a exprimé sa position. Il a indiqué que le président de la République considère que, compte tenu de la gravité des propos tenus, l’ex-ministre Akponna devrait coopérer pleinement avec la justice et fournir, le cas échéant, tous les éléments utiles à l’établissement des faits.
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