Voyager en avion ne suscite plus aujourd’hui la même appréhension qu’il y a quelques décennies. Grâce aux progrès technologiques, aux formations rigoureuses des équipages et aux procédures standardisées à l’échelle internationale, le transport aérien est devenu l’un des modes de déplacement les plus sûrs. Toutefois, toutes les compagnies ne sont pas logées à la même enseigne. Des organismes spécialisés, comme Airline Ratings, évaluent chaque année les performances en matière de sécurité d’une centaine d’acteurs du secteur, en s’appuyant sur des critères allant de l’ancienneté de la flotte aux incidents enregistrés, en passant par la transparence des rapports et la rigueur des formations. Dans cet univers compétitif où l’image d’excellence pèse lourd, figurer dans le palmarès des meilleures compagnies peut influer directement sur la confiance des passagers.
Une absence remarquée depuis plusieurs années
C’est dans ce contexte que la position de Royal Air Maroc (RAM) interroge. Pour la deuxième année consécutive, la compagnie marocaine ne figure pas dans le classement des 25 transporteurs les plus sûrs établi par Airline Ratings. Sa dernière apparition remonte à 2020, et depuis, elle est restée en dehors de ce cercle convoité. D’autres compagnies bien établies, comme Singapore Airlines, KLM ou Air France, sont également absentes de l’édition 2025. À l’inverse, Iberia et Vietnam Airlines ont réussi à intégrer cette sélection, signe que des dynamiques différentes sont à l’œuvre selon les régions et les stratégies adoptées. Korean Air, quant à elle, a progressé pour entrer dans le top 10, preuve que des ajustements peuvent porter leurs fruits rapidement dans le domaine de la sécurité.
Des leaders stables et des critères toujours plus exigeants
La première place du classement revient cette année encore à Air New Zealand, qui devance de peu la compagnie australienne Qantas. Si ces deux concurrentes historiques affichent toutes deux d’excellents résultats, la jeunesse de la flotte néo-zélandaise aurait fait la différence, malgré un écart de seulement 1,5 point. D’autres noms, comme Cathay Pacific, Qatar Airways et Emirates, se partagent la troisième position, illustrant la constance de certaines compagnies dans l’excellence opérationnelle. Pour les absents comme RAM, cette nouvelle mise à l’écart peut susciter des interrogations chez les voyageurs, surtout à une époque où la sécurité est scrutée à travers chaque détail, du moindre incident technique jusqu’aux choix d’investissements dans le renouvellement des appareils.
Face à cette situation, Royal Air Maroc devra probablement repenser ses priorités si elle souhaite retrouver la reconnaissance qu’elle avait obtenue en 2020. Dans un secteur où l’image et la fiabilité sont intimement liées, chaque place gagnée ou perdue dans ce type de classement peut avoir des conséquences sur la fréquentation, les partenariats et les ambitions internationales.
Laisser un commentaire