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Déclarations d’Alladatin sur la loi d’amnistie: Pourquoi attendre d’être supplié avant d’agir ?

Ph : PFCOM MASM

Le débat sur une amnistie pour Joël Aïvo, Reckya Madougou et d’autres figures de l’opposition refait surface au Bénin, soulevant des questions fondamentales sur la responsabilité politique et l’intérêt supérieur de la nation. Dimanche 15 juin 2025, le député Orden Alladatin, président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale et membre de la majorité présidentielle, était l’invité d’Eden TV. Il a répondu aux appels de l’opposition, en particulier du parti Les Démocrates, qui souhaite voir « dépoussiérer » leur proposition de loi spéciale portant sur l’amnistie. Si Alladatin dénonce une « stratégie de communication » et une « manœuvre » visant à « embrouiller l’opinion« , la question demeure : pourquoi la majorité parlementaire attendrait-elle d’être suppliée pour agir ? L’honorable Alladatin, membre du parti Union progressiste le renouveau (Upr), reproche aux initiateurs de la proposition de loi, un manque de concertation préalable avec les groupes parlementaires de la majorité présidentielle. « L’opposition aujourd’hui n’a pas la majorité à l’Assemblée nationale. Alors vous demandez, parce qu’il y a la caméra, au président de l’Assemblée, d’appeler une loi, alors qu’il n’y a aucune discussion préalable, ni avec nos groupes parlementaires, ni avec personne », a-t-il fustigé. Selon lui, l’opposition cherche un « effet d’annonce » pour faire croire que les partis progouvernementaux refusent de voter une loi d’amnistie, transformant ainsi le débat en une simple opération de « communication« .

Cependant, cette rhétorique, aussi compréhensible soit-elle dans le jeu politique, semble occulter un aspect crucial : la majorité présidentielle, forte de sa position, a le pouvoir d’orienter le débat et de prouver sa bonne foi si elle estime que la cause défendue est juste. Si l’opposition tente de créer un narratif où la majorité serait contre l’apaisement social, il appartient aux partisans du président Patrice Talon de démontrer le contraire par des actes concrets. Sur le fond, Orden Alladatin a rappelé que la commission des lois avait déjà rejeté la proposition en janvier 2024, en partie à cause de lacunes techniques. « Le texte qui a été déposé a péché sur le plan technique. Le texte n’a pas été bien fignolé. Une loi est de portée générale, dans sa structuration et dans sa formulation », a-t-il précisé. De plus, il a souligné que le Chef de l’État s’était déjà prononcé contre une grâce présidentielle. Pourtant, l’argumentaire technique et la position présidentielle, bien que valables, ne devraient pas être des obstacles insurmontables si l’objectif commun est de décrisper la situation sociopolitique. Si la proposition initiale de l’opposition est imparfaite sur le plan technique, rien n’empêche la majorité de prendre l’initiative de retravailler un texte d’amnistie, ou de présenter une proposition alternative, qui répondrait aux exigences légales tout en apaisant les tensions.

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2 réponses

  1. Avatar de Abdel akim Odjougbele
    Abdel akim Odjougbele

    je pense que cette lois viendra créer le chao dans la cité.

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Dire que quelqu’un.. qui n a aucune légitimité électorale.. obligé de s abriter.sous l ombre de quelqu’un.. comme seibou sous l ombre de Abt..
    Dis je..veut donner des leçons..sur des questions sensibles du pays..me paraît être de l imposture

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