L’Algérie franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de développement industriel en misant sur les ressources du sous-sol pour créer de la valeur ajoutée. Dans cette dynamique, le groupe public Sonatrach vient de confier à l’entreprise italienne Saipem, filiale du géant Eni, la mission de concevoir les bases techniques d’un futur complexe dédié à la production d’engrais phosphatés.
Selon des informations relayées par nos confrères d’algerie-eco, le contrat attribué à Saipem porte sur la phase de conception dite FEED (Front End Engineering Design). Celle-ci permettra de définir tous les aspects techniques et économiques du projet intégré, qui ambitionne de faire du pays un acteur majeur dans la transformation du phosphate brut en engrais à usage agricole.
Ce partenariat s’inscrit dans une volonté plus large des autorités algériennes d’accélérer la diversification économique. Grâce à ses importantes réserves de phosphate, Alger dispose d’un avantage compétitif pour développer une industrie locale dans le secteur des fertilisants, avec des perspectives d’exportation vers plusieurs marchés.
En collaborant avec Sapiem, Alger mise sur un transfert de savoir-faire et une exécution conforme aux standards internationaux. Ce type d’accord répond aussi à l’ambition du pays de mieux valoriser ses ressources naturelles, au lieu de se contenter de les exporter à l’état brut. Le projet pourrait également stimuler l’économie locale, en créant des emplois directs et indirects, tout en renforçant la chaîne de valeur nationale dans le domaine des intrants agricoles. Si le calendrier de réalisation n’a pas encore été précisé, cette phase de conception marque un tournant important dans le développement industriel du pays. Elle montre que l’Algérie cherche à renforcer son tissu productif à long terme, en s’appuyant sur des partenaires techniques solides.
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