La Chine lance une institution qui va concurrencer celles des occidentaux

(Selim Chtayti/AP/Sipa)

La République populaire de Chine a franchi une étape importante pour renforcer l’influence juridique internationale de Hong Kong. Les autorités ont officiellement lancé une organisation internationale de médiation basée dans l’ancienne colonie britannique, marquant clairement leur ambition de rivaliser avec les institutions juridiques mondiales établies. Cette nouvelle entité vise à offrir une alternative crédible aux mécanismes existants de résolution des conflits internationaux.

Cette initiative devrait générer des retombées économiques significatives pour Hong Kong, en particulier dans les secteurs du transport et de l’hôtellerie. La cérémonie d’inauguration a réuni des représentants de diverses nations, notamment l’Indonésie, le Pakistan, le Laos, le Cambodge et la Serbie, ainsi que des délégués de vingt organisations internationales, dont les Nations unies, témoignant de l’intérêt suscité à l’échelle mondiale.

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Une ambition géopolitique affirmée

Les dirigeants chinois présentent cette organisation comme un instrument de renforcement de la gouvernance mondiale, capable de fournir des solutions fiables aux différends internationaux. Le secrétaire à la justice de Hong Kong a souligné la capacité de cette institution à contrer les tentatives de marginalisation du rôle international de Hong Kong dans un environnement géopolitique de plus en plus tendu.

Les experts y voient le reflet de la volonté chinoise d’exercer une influence croissante dans l’élaboration des cadres juridiques internationaux, en particulier face aux tensions persistantes avec les puissances occidentales. L’organisation s’installera dans un ancien commissariat de police de Hong Kong et devrait être opérationnelle entre la fin 2025 et le début 2026.

Renforcer un statut d’excellence

Ce développement s’inscrit dans la stratégie de Hong Kong pour renforcer sa position de centre d’arbitrage de référence mondiale. Actuellement, la ville partage la deuxième place avec Singapour, juste derrière Londres, selon l’étude 2025 sur l’arbitrage international menée par l’université Queen Mary de Londres. Cette nouvelle organisation de médiation devrait permettre à Hong Kong de consolider définitivement son statut dans l’écosystème juridique international.

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