Le regain d’intérêt pour le Maghreb en tant que terre d’opportunités économiques ne cesse de se confirmer. Après les convoitises de multinationales américaines et européennes, c’est au tour d’un acteur majeur de l’industrie chinoise de tourner ses ambitions vers l’Algérie. Le groupe AVIC (Aviation Industry Corporation of China), fleuron de l’aéronautique et des hautes technologies, envisage d’y déployer des projets industriels à forte composante technologique. Cette dynamique intervient alors que le gouvernement algérien cherche à attirer des investissements stratégiques pour bâtir une industrie moins dépendante des hydrocarbures.
Technologie, production locale et exportation : le triptyque AVIC
Au cœur des discussions menées entre le ministre algérien de l’Industrie Sifi Ghrieb et la délégation chinoise, conduite par Eric Yang, président du Conseil de surveillance d’AVIC, plusieurs priorités ont été abordées : la mise en place d’un dispositif local de production, le transfert de savoir-faire technologique et l’intégration de l’Algérie dans des chaînes de valeur industrielles tournées vers les marchés africains et européens. Pour le groupe chinois, ces trois axes constituent des leviers essentiels pour asseoir une présence durable dans le pays.
La stratégie est claire : AVIC ne se contente pas de proposer une simple implantation commerciale. Il s’agit d’ancrer une véritable base de production, de former des compétences locales, et de répondre à une demande croissante en infrastructures et équipements industriels. L’Algérie, avec sa position géographique entre Méditerranée et Sahara, se présente comme une plateforme logistique idéale pour rayonner vers des marchés continentaux encore peu industrialisés mais riches en potentiel.
Un partenariat étatique encouragé par les réformes économiques
L’échange s’est tenu en présence de responsables de l’entreprise algérienne Elec El Djazair, partenaire local pressenti pour accompagner cette démarche. Le ministre Sifi Ghrieb a mis en avant les conditions favorables instaurées par les réformes engagées par le président de la République, évoquant les avantages douaniers, fiscaux et réglementaires ainsi que la volonté politique d’accompagner des projets à fort impact industriel. Le gouvernement entend ainsi renforcer la souveraineté productive du pays tout en facilitant l’implantation de multinationales porteuses d’emplois qualifiés et d’innovations technologiques.
Du côté chinois, les engagements se veulent concrets : projets pilotes en cours d’identification, engagement en faveur d’un ancrage territorial de la production, et ambition de co-développement dans des secteurs à haute valeur ajoutée. Ce type de partenariat pourrait redessiner le paysage industriel algérien et ouvrir la voie à une nouvelle génération d’usines connectées, capables de produire localement tout en intégrant des normes de qualité internationales.




c est ce genre d accords qu il faut à l algerie,bon courage pour notre pays