Alors que des inquiétudes ont émergé ces derniers jours sur les réseaux sociaux au sujet de pèlerins sénégalais restés bloqués en Arabie saoudite, la Délégation générale au pèlerinage (DGP) a tenu à faire une mise au point. Par un communiqué daté du 16 juin, l’institution a démenti toute allégation faisant état de fidèles abandonnés à La Mecque. Selon ses précisions, l’ensemble des pèlerins encadrés par ses services sont dûment enregistrés, encadrés et en instance de retour vers le Sénégal.
La situation a été exacerbée par l’annulation de deux vols programmés pour les 15 et 16 juin. Toutefois, la DGP a indiqué que ces rotations ont été reportées aux 18 et 19 juin, évoquant un ajustement logistique nécessaire. Plus de 17 vols ont déjà quitté l’aéroport de Djeddah pour rallier Dakar, et le dispositif de retour reste opérationnel pour les prochains jours. Les retards enregistrés, bien que source de frustration pour certaines familles, sont imputables à des contraintes d’organisation sur place et non à un abandon délibéré.
12 860 pèlerins sénégalais encadrés
Le Sénégal a bénéficié cette année d’un quota de 12 860 pèlerins pour le Hajj. Une donnée importante à souligner dans le traitement de cette actualité est que près de 80 % de ces pèlerins ont été pris en charge par des voyagistes privés, souvent indépendants de la Délégation générale. Cette répartition complexe de la responsabilité peut entretenir la confusion quant aux obligations de l’État dans la gestion des retours.
La DGP précise qu’elle n’est compétente que sur les flux relevant de son encadrement officiel, même si elle se tient en alerte sur l’ensemble des opérations de retour. Cela n’exclut pas la possibilité de retards ou d’incidents logistiques du côté des agences privées, dont certaines peinent à obtenir les créneaux nécessaires auprès des compagnies aériennes ou des transporteurs saoudiens.
Des ajustements en cours pour éviter une répétition
Face aux rumeurs persistantes et aux frustrations exprimées par certaines familles au Sénégal, la DGP a également fait savoir qu’elle renforcerait son dispositif de communication pour rassurer les proches et garantir un suivi plus fluide des étapes de retour. Elle appelle par ailleurs les usagers à faire preuve de patience, tout en reconnaissant les désagréments causés.
Cet épisode rappelle l’extrême complexité logistique que représente le Hajj, notamment pour des pays comme le Sénégal qui doivent organiser, transporter et sécuriser des milliers de citoyens sur plusieurs semaines. Si aucune rupture grave n’est à déplorer, l’administration du pèlerinage promet de tirer les leçons de cette édition pour améliorer encore davantage l’efficacité des opérations futures.



