Sénégal : Le Président Diomaye félicite Julius Maada Bio (CEDEAO)

Photo: DR

La 67ᵉ session ordinaire de la CEDEAO s’est tenue ce week-end à Abuja dans un climat marqué par les divisions internes et la nécessité de redéfinir certaines orientations régionales. Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger poursuivent leur retrait au profit de l’Alliance des États du Sahel (AES), les dirigeants ouest-africains ont renouvelé leur volonté de maintenir le dialogue. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, déjà chargé par ses pairs de faciliter les échanges avec les pays de l’AES depuis plusieurs mois, a réaffirmé la position de son pays en faveur d’une CEDEAO unie et réformée.

Cette mission de facilitation, confiée à la fois au Sénégal et au Togo, vise à explorer les possibilités d’un rapprochement progressif. Il ne s’agit pas d’une médiation formelle, mais d’un engagement pour maintenir le contact politique à un moment où les relations institutionnelles sont gelées. Le rôle du Sénégal s’inscrit ainsi dans une dynamique prudente, où la diplomatie se conjugue avec retenue et écoute.

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Un message de félicitations à portée régionale

Lors de ce sommet, Bassirou Diomaye Faye a salué l’élection du président sierra-léonais Julius Maada Bio à la tête de la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO. Il a également rappelé l’importance de renforcer l’efficacité de l’organisation, notamment en répondant aux préoccupations des populations, qui attendent des résultats concrets en matière de sécurité, d’intégration économique et de stabilité politique.

Ce message de félicitations ne s’adresse pas uniquement à un homologue nouvellement désigné, il marque aussi un soutien à la continuité institutionnelle dans une période de repositionnement. Le président sénégalais a souligné que les cinquante années d’existence de la CEDEAO doivent conduire à un bilan lucide et à des ajustements, en lien avec les réalités actuelles de la région.

Des perspectives prudentes pour l’avenir de l’organisation

Si le sommet d’Abuja a été l’occasion de réaffirmer certains principes, les divisions entre États membres persistent. Le retrait de plusieurs pays, les critiques envers les sanctions jugées excessives, et la diversité des priorités nationales compliquent la relance d’une dynamique commune. Dans ce contexte, le rôle du Sénégal apparaît comme celui d’un intermédiaire disposé à dialoguer avec toutes les parties, sans précipitation ni posture rigide.

La désignation de Julius Maada Bio à la tête de la CEDEAO pourrait permettre un rééquilibrage entre les sensibilités internes. Mais il reste à voir si les échanges engagés avec les États de l’AES aboutiront à une évolution du statu quo. Le Sénégal, en occupant une position relativement centrale dans les discussions, pourrait contribuer à maintenir une forme de lien entre les blocs, sans préjuger de l’issue des négociations à venir.

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