Depuis l’indépendance du Togo en 1960, le pays a traversé plusieurs périodes politiques majeures. Sylvanus Olympio, premier président élu, a été renversé par un coup d’État en 1963, ouvrant une ère d’instabilité. En 1967, Gnassingbé Eyadéma prend le pouvoir, dirigeant le pays jusqu’à son décès en 2005. Son fils, Faure Essozimna Gnassingbé, lui succède cette même année et occupe la présidence depuis. Malgré des promesses de réformes, son mandat est marqué par une gouvernance centralisée et un contrôle politique renforcé. Les récents appels à sa démission reflètent les tensions et interrogations profondes qui traversent la société togolaise aujourd’hui.
Des voix demandent la démission de Faure Gnassingbé
Lors d’une conférence organisée par le Cadre de réflexion et d’action pour le changement (Crac), le professeur David Dosseh, membre de la conférence des présidents du Cadre, a exprimé des critiques à l’encontre du président Faure Gnassingbé. Il a mis en avant un manque de légitimité démocratique ainsi qu’un bilan jugé insuffisant sur les plans économique et social. Selon lui, des pratiques telles que l’arrestation de journalistes et des violences envers certains citoyens illustreraient des difficultés dans la gestion politique du pays.
Le Crac, qui regroupe plusieurs partis politiques, ainsi que des organisations de la société civile, a appelé à la démission du président, estimant que cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique politique.
Une gouvernance au cœur des interrogations
Les critiques formulées soulignent des défis persistants pour le Togo, notamment en matière de développement économique, de justice sociale et de respect des libertés. Pour certains acteurs politiques et de la société civile, la gouvernance actuelle semble marquée par des difficultés à répondre aux attentes d’une population en majorité jeune, confrontée à des enjeux tels que le chômage et l’accès aux services essentiels. Ces discussions s’inscrivent dans un contexte où le pays cherche à concilier stabilité politique et aspirations au changement.
Laisser un commentaire