Le gouvernement ghanéen a confirmé que 188 de ses ressortissants installés aux États-Unis sont concernés par une mesure d’expulsion. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, qui a précisé que ces reconduites à la frontière s’inscrivent dans une nouvelle vague de contrôles migratoires lancée par l’administration Trump.
Selon les explications données, le ministère est en lien étroit avec les autorités américaines afin d’organiser le rapatriement dans des conditions jugées dignes et respectueuses. « Nous travaillons à garantir que le retour de nos compatriotes soit ordonné et qu’aucune atteinte ne soit portée à leur intégrité », a indiqué le chef de la diplomatie ghanéenne lors d’un point presse.
Outre cette opération, le Ghana fait face à d’autres tensions avec Washington. M. Ablakwa a confirmé que le pays figure désormais sur une liste de surveillance du Département d’État américain en lien avec l’augmentation du nombre d’étudiants ghanéens qui dépassent la durée de validité de leur visa. Cette position pourrait conduire à des restrictions supplémentaires sur l’octroi de visas pour les demandeurs ghanéens.
L’affaire intervient dans un contexte où la question migratoire reste un sujet sensible dans les relations entre les deux pays. Si les autorités d’Accra veulent maintenir le dialogue, elles n’excluent pas d’engager des discussions plus larges sur les conditions d’accueil de leurs citoyens à l’étranger et sur les voies légales de migration.
Les associations ghanéennes basées aux États-Unis se sont dites préoccupées par la situation, soulignant qu’elle touche des familles établies depuis plusieurs années. Pour le gouvernement ghanéen, l’enjeu est aussi de trouver des mécanismes d’accompagnement à la réinsertion pour les personnes expulsées, dans un contexte économique national encore fragile.



