L’Angola prépare un nouveau virage stratégique dans son développement industriel. Les autorités ont annoncé la création prochaine d’une académie dédiée à la formation dans le secteur de l’aéronautique. Ce projet vise à renforcer les compétences locales dans un domaine encore largement dépendant de l’expertise étrangère.
Aujourd’hui, une grande partie des professionnels angolais de l’aérien sont formés hors du pays. Cela représente un coût important et freine l’autonomie du secteur. En construisant une académie de référence, l’Angola souhaite poser les bases d’un dispositif national capable de produire des techniciens, ingénieurs, pilotes et autres spécialistes sans devoir systématiquement recourir à l’étranger.
Ce projet entre dans une dynamique plus large portée par l’État, qui entend réduire sa vulnérabilité technologique. La formation fait désormais partie des piliers identifiés pour accompagner les ambitions du pays, notamment en matière d’ouverture de lignes, de modernisation des infrastructures et de développement de compagnies locales.
L’académie devrait s’implanter à proximité d’un aéroport stratégique, ce qui faciliterait l’intégration pratique des apprenants. À terme, elle pourrait accueillir des étudiants venus d’autres pays africains, renforçant ainsi la coopération régionale autour des enjeux aériens.
En choisissant de développer une telle structure, l’Angola investit non seulement dans les compétences humaines mais aussi dans la souveraineté de son industrie aéronautique. Ce pari sur la formation locale pourrait permettre au pays de mieux faire face aux défis du secteur, tout en réduisant sa dépendance extérieure.




Ethiopian Airlines a depuis des lustre sa propre école pour former des pilotes et mécaniciens.