Le classement annuel de la Banque mondiale distingue les pays selon leur revenu national brut par habitant, un indicateur qui influence directement leurs relations économiques internationales. Atteindre la catégorie des revenus intermédiaires supérieurs permet à un pays de bénéficier de conditions plus favorables pour ses emprunts, d’attirer davantage d’investissements et d’ajuster ses politiques de développement en fonction d’une nouvelle réalité économique. Cette étape est souvent perçue comme une preuve tangible des progrès accomplis vers une croissance plus solide et une meilleure qualité de vie.
Le Cap-Vert, petit État insulaire au large de l’Afrique, a franchi ce seuil en juillet 2025, une avancée confirmée par la Banque mondiale qui souligne sa trajectoire économique ascendante.
Une révision démographique aux effets significatifs
Une mise à jour récente des données démographiques par les Nations unies a revu à la baisse la population estimée du pays pour 2023, réduite d’environ 13 %. Cette réduction, bien qu’administrative, a eu pour conséquence une augmentation automatique du revenu moyen par habitant, qui s’établit désormais à 5 000 dollars. Ce chiffre dépasse la limite définie par la Banque mondiale pour figurer parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur.
Au-delà de cet ajustement, l’économie capverdienne a affiché une croissance dynamique, avec une progression de son produit intérieur brut de 7,3 % en 2024. Par ailleurs, la réduction du rythme de l’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, témoigne d’une situation économique plus stable, favorable au développement durable.
Vers de nouvelles opportunités et responsabilités
Cette nouvelle classification ouvre la porte à des ressources financières plus larges, tout en offrant au Cap-Vert une crédibilité renforcée auprès des partenaires internationaux. La stabilité économique et la croissance soutenue appuient l’attractivité du pays, notamment dans des secteurs clés comme le tourisme et les services, essentiels pour un territoire insulaire peu pourvu en ressources naturelles.
Face aux défis que rencontrent plusieurs pays africains pour améliorer leur niveau de vie, l’évolution capverdienne illustre qu’une gestion rigoureuse et des politiques ciblées peuvent favoriser une transition économique significative. Ce statut renouvelé invite désormais à consolider ces acquis et à préparer la diversification nécessaire pour garantir une croissance pérenne.
