L’Algérie vient de franchir une étape importante dans sa stratégie de soutien à l’économie réelle, en particulier aux petites et moyennes entreprises. Un premier fonds de capital investissement, baptisé Afiya Investments, a reçu l’approbation des autorités financières. Il s’agit là d’un tournant qui pourrait changer la donne pour de nombreuses structures en manque de ressources.
Ce fonds, porté par la société Tell Markets et approuvé par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse, cible un segment bien précis : des entreprises non cotées, actives, porteuses d’innovation, mais souvent écartées des circuits de financement classiques. D’après Algerie360, ce nouveau dispositif ambitionne d’apporter une réponse concrète à ce défi.
Contrairement aux prêts bancaires traditionnels, Afiya Investments adopte une approche fondée sur la prise de participation. En clair, il s’agit de soutenir financièrement des PME en devenant actionnaire temporaire, avec l’objectif d’accompagner leur développement avant de se retirer à un moment stratégique. C’est un levier de croissance encore peu exploré en Algérie, mais qui a montré son efficacité dans d’autres économies émergentes.
Ce mécanisme arrive dans un contexte où de nombreux jeunes entrepreneurs et porteurs de projets se heurtent à un mur lorsqu’il s’agit de mobiliser des fonds. Les banques restent prudentes, exigeant des garanties que les petites structures ne peuvent souvent pas fournir. L’investissement en capital, en prenant un risque partagé avec l’entreprise, vient combler ce vide.
Sur le long terme, le succès d’Afiya Investments dépendra de plusieurs facteurs : la qualité des entreprises sélectionnées, la capacité à accompagner leur croissance, mais aussi l’environnement juridique et fiscal. Ce lancement pourrait aussi encourager d’autres initiatives similaires, et marquer l’émergence d’un écosystème algérien du capital investissement.



