Bénin : La lutte contre le paludisme au cœur d’une conférence de haut niveau

En marge de la Conférence de haut niveau sur le financement de la santé, un panel dédié à l’élimination du paludisme a réuni à Cotonou des acteurs clés du secteur public, du secteur privé et de la société civile. Tous ont plaidé pour des solutions de financement innovantes et une collaboration renforcée pour venir à bout de cette maladie endémique.

La lutte contre le paludisme reste un défi de santé publique majeur en Afrique, et le Bénin ne fait pas exception. Lors d’un panel organisé autour du thème « Le paludisme : financements innovants et partenariats public-privé, des piliers essentiels pour parvenir à son élimination », les experts ont souligné l’urgence d’un engagement accru face à un fléau qui continue de faire des ravages.

Modéré par Franz Okey, conseiller régional de Speak Up Africa, le panel s’est ouvert sur un constat préoccupant : « Chaque minute, un enfant meurt du paludisme. Et chaque année, ce sont 4,3 milliards de jours de travail et plus d’un milliard et demi de jours d’école qui sont perdus », a-t-il rappelé. Des chiffres lourds de conséquences pour les économies africaines. Selon l’OMS, 42 milliards de dollars pourraient être économisés d’ici 2030 si la lutte contre le paludisme était pleinement financée.

Mais cette ambition est fragilisée par un contexte de recul des financements. « Le retrait progressif de certains bailleurs, comme l’USAID, et les avertissements du Fonds mondial sur les dépenses non conformes dans plusieurs pays de la région sont des signaux d’alerte », a prévenu Franz Okey. À l’approche de la prochaine reconstitution du Fonds mondial, où 18 milliards de dollars sont attendus, les incertitudes planent. Constant NAHUM, Coordonnateur du Caucus parlementaire pour l’élimination du paludisme, a pour sa part mis en avant certains actes majeurs. « Il y a l’adoption du règlement intérieur du groupe et l’adoption du plan national triennal 2025-2028 du Caucus pour fédérer davantage des forces. », a-t-il fait savoir.

Il indique que le Caucus a envisagé la recherche des financements extérieurs. A cet effet, l’aide de la Chine avait été sollicitée. Dr Annabelle Ekué, Directrice de la Pharmacie Camp Guézo, de son côté, s’est attardé sur ce qu’induit le paludisme dans la productivité des entreprises. En plus de représenter la première cause de consultation dans les hôpitaux, il est également la première cause d’absence dans les entreprises. « Le poids du paludisme est lourd », a-t-elle insisté. Le coordonnateur National du Pnlp, Dr Codjo Dandonougbo a abondé dans le même sens que ses co-panélistes. Il note tout de même qu’il y a une avancée notable dans la lutte contre cette maladie au Bénin. Il mentionne l’introduction du vaccin contre le palu qui place le Bénin sur une bonne liste. On se rend compte que le nombre de pays qui enregistre un fort taux de palu ne cesse de s’accroitre, selon lui. Le vaccin est une avancée notable, à en croire ce professionnel de la santé.

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