Cameroun : Samuel Eto’o persiste sur la démission de Marc Brys et remet en cause la version officielle

La rupture entre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le sélectionneur belge Marc Brys continue de susciter des tensions au sommet de l’appareil sportif camerounais. Au centre de cette polémique : un échange tendu entre Samuel Eto’o et le ministère des Sports, autour des raisons réelles ayant conduit au départ du technicien européen.

Le président de la Fécafoot affirme disposer d’éléments formels démontrant que Marc Brys a bien quitté son poste de manière volontaire, contrairement aux affirmations officielles.

Un désaccord sur les dates et les faits

Pour Samuel Eto’o, la justification fournie par les autorités ministérielles ne tient pas. Il met en lumière une discordance temporelle entre les déclarations du ministère et les documents en sa possession. Alors que l’administration sportive évoque un règlement de la situation salariale de l’entraîneur le 18 juillet, la lettre de rupture aurait été rédigée trois jours plus tard. Ce décalage jette un doute sur la version avancée par le gouvernement, qui présente ce paiement comme une réponse ayant évité une crise.

Une collaboration contestée dès le départ

Au-delà des différends financiers, Eto’o soulève un problème de procédure. Il affirme que la nomination de Marc Brys s’est faite sans concertation ni validation de la part de la Fécafoot. Autrement dit, l’encadrement technique aurait été engagé directement par l’État, court-circuitant la fédération, ce qui alimente un climat de méfiance institutionnelle. Cette situation soulève de nouveau la question de l’indépendance du football camerounais dans sa gestion quotidienne.

Des documents que la Fécafoot dit tenir

Le président de la Fécafoot affirme avoir entre ses mains une correspondance formelle signée par Marc Brys, actant une décision immédiate de mettre fin à sa mission. Si cette pièce venait à être rendue publique, elle pourrait affaiblir la position de ceux qui assurent que le sélectionneur est toujours en fonction. Ni Marc Brys ni le ministère des Sports, pour l’heure, n’ont fait de déclaration pour contrer cette nouvelle offensive.

Une guerre d’influence qui dépasse le cas Brys

Cette querelle dépasse largement le cadre d’une simple démission. Elle reflète des tensions profondes entre la tutelle étatique et la fédération, notamment sur la gouvernance, les responsabilités contractuelles et le rôle de chacun dans la gestion de la sélection nationale. Au moment où le Cameroun doit préparer des échéances majeures, ces divisions internes pourraient avoir des conséquences sur le climat autour des Lions Indomptables.

Alors que l’opinion publique attend des éclaircissements, ce nouvel épisode montre l’ampleur du fossé qui s’est creusé entre les deux piliers du football camerounais.

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