Cancer de l'estomac : Helicobacter pylori, la bactérie à abattre

Le cancer de l’estomac représente un défi majeur de santé publique avec 1,1 million de nouveaux cas annuels selon l’Institut Pasteur. Cette maladie reste particulièrement redoutable, avec un taux de guérison d’environ 25 % au moment du diagnostic, malgré les avancées médicales récentes.

Face à cette réalité alarmante, les recherches scientifiques se concentrent sur l’identification des facteurs de risque évitables pour améliorer la prévention. Et justement, l’une d’entre elles a été découverte. Il s’agit d’une bactérie, que l’Homme obtient, et ce, dès l’enfance.

Helicobacter pylori en est même aujourd’hui au point d’être considérée comme étant la responsable numéro une de ce cancer. Cette infection, souvent asymptomatique pendant des décennies, s’installe dans la muqueuse gastrique où elle provoque progressivement des lésions inflammatoires susceptibles d’évoluer vers la malignité.

Des projections inquiétantes pour l’avenir

Le Centre international de recherche sur le cancer a mené une étude prospective ambitieuse, analysant l’évolution attendue des cancers gastriques chez la génération née entre 2008 et 2017. Les résultats sont édifiants. En effet, selon les premiers rapports, 15.6 millions de nouveaux cas pourraient ainsi être annoncés dans les années à venir si la médecine n’évolue pas.

La répartition géographique de ces projections souligne, en outre, des disparités importantes. Selon ce rapport scientifique, le continent asiatique serait le premier touché, avec 10,6 millions de cas potentiels au cours des prochaines années, devançant largement les Amériques avec 2 millions et l’Afrique avec 1,7 million.

Vers une prévention accessible et efficace

La bactérie identifiée, il est toutefois possible d’enrayer cette machine. Ainsi, 76 % des cas futurs seraient directement liés à l’infection par Helicobacter pylori et donc théoriquement évitables.

Des programmes de dépistage et de traitement systématiques pourraient prévenir jusqu’à 75 % des cancers gastriques, avec des stratégies moins parfaites, mais réalistes permettant d’éviter 60 à 68 % des cas.

Une approche que la communauté scientifique souhaite préventive au possible. Car les tests en lien avec la bactérie dont il est question ne coûtent pas grand-chose et pourraient avoir un impact humain absolument considérable.

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