Le football dépasse souvent le simple cadre sportif pour devenir un outil puissant de diplomatie et d’expression identitaire. Cette dimension géopolitique du sport est particulièrement visible dans les relations complexes entre certains pays du Maghreb, où les rivalités sportives reflètent des tensions diplomatiques profondes.
Les récents boycotts télévisuels algériens en sont un exemple frappant : après avoir ignoré les matchs marocains lors de la CAN 2024 en Côte d’Ivoire, les chaînes algériennes ont répété cette action en juillet 2025 pendant la CAN féminine organisée au Maroc, allant jusqu’à masquer les drapeaux marocains.
Dans ce contexte de tensions régionales, la publication du classement FIFA de juillet 2025 montre des trajectoires variées pour les équipes maghrébines. Ces résultats reflètent les différences de performance et d’ambition sportive entre les nations de la région, où chaque position dans le classement a des implications bien au-delà du simple sport.
Stabilité de l’Algérie malgré des performances inégales
L’équipe nationale algérienne maintient sa 36e place mondiale sans changement significatif, à cause de résultats mitigés lors de ses derniers matchs internationaux. Les Fennecs ont montré leur supériorité face au Rwanda avec une victoire convaincante de 2-0. Cependant, leur match en Suède s’est soldé par une défaite frustrante de 4-3.
Le Maroc, de son côté, renforce sa position de leader maghrébin en conservant sa 12e place mondiale avec 1698.72 points. Les Lions de l’Atlas ont bien réussi leurs deux matchs amicaux, battant la Tunisie (2-0) le 6 juin puis le Bénin (1-0) trois jours plus tard, gagnant ainsi 4.48 points précieux. Cette progression n’est pas suffisante pour dépasser la Croatie, désormais 10e après ses larges victoires contre Gibraltar (7-0) et la République Tchèque (5-0).
Classement régional et perspectives futures
Le paysage footballistique maghrébin se complète avec la Tunisie, qui occupe la 49e place du classement FIFA, confirmant sa position de troisième force régionale. Plus loin dans le classement, la Mauritanie (111e) et la Libye (117e) ont du mal à s’imposer sur la scène internationale, illustrant les défis structurels auxquels ces équipes en développement sont confrontées.
