Dans une région où les ressources en eau douce se font de plus en plus rares, le recours au dessalement de l’eau de mer constitue une réponse indispensable. Au Maroc, confronté à une pression croissante sur ses réserves hydriques du fait de la croissance démographique, des besoins agricoles et des aléas climatiques, cette technologie se positionne comme un outil clé pour garantir un accès stable à l’eau potable et à l’irrigation. En transformant l’eau salée en une ressource utilisable, le pays ouvre de nouvelles perspectives pour renforcer sa sécurité hydrique tout en modernisant ses infrastructures vitales.
Une montée en puissance vers une capacité impressionnante
Lors d’une réunion importante à Rabat, mercredi, dédiée au renforcement de l’approvisionnement en eau potable et aux systèmes d’irrigation, Nizar Baraka, ministre chargé de l’Équipement et de l’Eau, a souligné les progrès constants réalisés dans le développement des installations de dessalement. L’objectif est ambitieux : produire près de 1,7 milliard de mètres cubes d’eau dessalée chaque année d’ici 2030. Ce projet vise à revoir certains chantiers hydrauliques pour en accélérer l’achèvement, en mettant l’accent sur les ouvrages essentiels. Cette démarche traduit une volonté affirmée d’assurer la pérennité des ressources en eau, en complément des sources traditionnelles souvent soumises aux caprices du climat.
Le dessalement, un pilier pour l’avenir agricole et urbain
En diversifiant ses sources d’approvisionnement, le Maroc se protège mieux contre les périodes de sécheresse prolongées qui menacent l’agriculture et la vie quotidienne. L’eau issue des nouvelles unités pourrait irriguer des terres vulnérables, soutenir la production locale et améliorer les conditions de vie dans de nombreuses régions. Cette technologie agit comme un pont entre la disponibilité naturelle — souvent salée et impropre à la consommation — et les besoins croissants d’une population dynamique. Elle joue ainsi un rôle déterminant pour la stabilité sociale et la croissance économique.
Des initiatives concrètes pour renforcer la gestion de l’eau
Parallèlement au développement du dessalement, la réorganisation de certains projets de retenues d’eau et la mise en priorité d’infrastructures hydrauliques spécifiques traduisent une approche intégrée et pragmatique. Sous la direction du comité de pilotage présidé par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, ces efforts visent à renforcer l’ensemble du système d’approvisionnement en eau. En accélérant la réalisation de ces travaux, le pays s’équipe pour mieux répondre aux défis futurs et garantir un accès élargi à une ressource indispensable.
L’intervention de Nizar Baraka souligne l’importance majeure accordée à la technologie du dessalement dans la politique nationale de l’eau. Au-delà d’une simple solution technique, elle représente un levier fondamental pour assurer un futur où chaque goutte d’eau est valorisée et protégée.



