L’Algérie reste l’un des piliers énergétiques du continent africain, notamment dans le domaine gazier. Avec des réserves importantes et une position stratégique à proximité du marché européen, le pays s’est imposé au fil des décennies comme un fournisseur clé en gaz naturel. Pourtant, malgré cette assise, la production nationale connaît récemment un ralentissement notable.
Selon les données relayées par le média spécialisé Attaqa, la production algérienne de gaz naturel s’est chiffrée à 7,85 milliards de mètres cubes en mai 2025. Un an plus tôt, ce volume atteignait encore 8,05 milliards. Cette évolution marque une contraction visible du niveau de production, qui soulève plusieurs interrogations sur la trajectoire énergétique du pays.
Cette diminution ne découle pas d’un affaiblissement structurel du secteur. Elle est en grande partie liée à des opérations de maintenance engagées sur plusieurs installations majeures. Ces travaux, nécessaires à la pérennité des infrastructures, ont temporairement réduit les capacités de traitement et d’acheminement. Les experts estiment que ces ajustements techniques, bien que contraignants à court terme, permettront une amélioration des performances à moyen terme.
Cependant, l’impact sur les exportations est immédiat. Une production en baisse entraîne mécaniquement une diminution des volumes exportés, ce qui peut influencer les engagements d’approvisionnement vers les partenaires, notamment européens, toujours plus dépendants du gaz algérien depuis la recomposition du paysage énergétique mondial.
Au-delà de ce ralentissement temporaire, l’Algérie conserve une marge de progression importante. Le pays mise sur de nouveaux projets d’exploitation, la modernisation de ses installations et la diversification des débouchés. Des chantiers stratégiques sont en cours pour renforcer la sécurité énergétique nationale tout en répondant aux besoins croissants de ses clients.



