Apple amorce discrètement une évolution majeure dans son écosystème logiciel. Alors que l’été bat son plein, la firme de Cupertino déploie une série de mises à jour sur ses appareils, de l’iPhone à l’Apple Watch, en passant par les Mac, les Apple TV et le Vision Pro. Si la majorité des correctifs vise à combler des failles de sécurité, une nouveauté sur iOS et iPadOS retient particulièrement l’attention : la possibilité d’installer plus aisément des applications via le web.
Une avancée attendue pour l’installation hors App Store
Longtemps, Apple s’est montré réticent à l’idée d’ouvrir davantage son système à des applications distribuées hors de l’App Store. Mais les nouvelles directives européennes et la pression croissante pour plus d’ouverture ont contribué à un infléchissement partiel de sa stratégie. Désormais, les développeurs peuvent proposer des liens de téléchargement directs depuis leurs sites web, sans que l’utilisateur n’ait à franchir une série d’écrans d’avertissement décourageants.
Une fois la première autorisation accordée dans les paramètres du téléphone, les installations ultérieures provenant du même site pourront être validées en seulement trois clics. Cette simplification s’applique également aux magasins d’applications alternatifs, qui pourront être ajoutés à partir d’une interface web dédiée, sans passer par des manipulations complexes.
Un changement sous conditions strictes
Malgré cette ouverture, Apple conserve un contrôle étroit sur l’ensemble du processus. Toute application, y compris celles distribuées hors App Store, devra être préalablement validée par la firme. Autrement dit, l’entreprise conserve son pouvoir de filtrage et d’homologation, même si l’interface utilisateur devient plus fluide.
Cette approche hybride permet à Apple de se conformer, en partie, aux exigences réglementaires — notamment celles du Digital Markets Act en Europe — sans renoncer à ses principes de sécurité et de qualité. Cela pourrait également réduire les critiques visant son système de distribution d’applications, souvent accusé de verrouiller les développeurs dans un cadre rigide et centralisé.
Une transition surveillée par les régulateurs
Avec cette nouvelle option, Apple tente de concilier ouverture contrôlée et intégrité de son environnement logiciel. Ce mouvement s’inscrit dans un contexte global de réexamen des pratiques des grandes plateformes numériques, que ce soit aux États-Unis, en Europe, ou ailleurs. D’autres géants comme Google ou Microsoft sont eux aussi appelés à renforcer l’interopérabilité et la liberté de choix des utilisateurs, sans pour autant compromettre la sécurité.
De gros changements attendues
Alors que les utilisateurs découvrent cette mise à jour estivale, Apple prépare en parallèle l’arrivée d’iOS 26. Annoncée à la WWDC 2025, cette nouvelle version marque un tournant avec une interface baptisée Liquid Glass, des fonctionnalités avancées liées à Apple Intelligence, et une refonte de l’expérience utilisateur. Prévue pour l’automne, iOS 26 promet notamment une personnalisation plus poussée, une meilleure intégration de la traduction en temps réel et un nouveau hub dédié aux jeux. Ces évolutions majeures s’inscrivent dans une stratégie de transformation profonde de l’écosystème iOS, tout en répondant aux exigences croissantes en matière de fluidité, de sécurité et d’accessibilité.



