Jacques Ayadji sur MOELE-BÉNIN : « Nous ne serons pas un feu de paille »

Sept ans après la création de MOELE-BÉNIN, son président Jacques Ayadji assure que le parti s’est enraciné dans les réalités locales. Dans une interview accordée à Fraternité et La Nation, l’ancien ministre revient sur les choix stratégiques du parti, ses relations avec les autres formations de la mouvance présidentielle, et les perspectives en vue des prochaines échéances électorales.

« Si nous n’avions pas l’ancrage national, nous n’aurions pas pu désigner les 546 coordonnateurs d’arrondissement du duo Talon-Talata en 2021 », soutient Jacques Ayadji, s’appuyant sur cet épisode pour illustrer la présence territoriale de MOELE-BÉNIN. À ses yeux, la méthode du parti repose sur un travail discret, structuré, orienté vers la formation des militants et la construction d’un socle idéologique solide : « Le grand bruit n’est pas notre option », affirme-t-il.

Interrogé sur ses rapports avec les autres partis de la majorité présidentielle, il prône une collaboration fondée sur le respect mutuel. « Je parle avec tout le monde, mouvance comme opposition, dans l’intérêt supérieur de notre pays », confie-t-il, insistant sur l’importance de la concorde politique comme socle de la stabilité nationale. Concernant la stratégie électorale, notamment après le rejet de la candidature de MOELE-BÉNIN aux communales de 2020, Jacques Ayadji évoque la possibilité d’un accord de gouvernance entre les partis soutenant le président Patrice Talon. « Ce que je vois se dessiner, c’est une coalition parlementaire entre les quatre partis de la mouvance », indique-t-il, sans exclure une participation directe de son parti aux scrutins de 2026.

À ceux qui évoquent une domination des partis UPR et BR au sein de la majorité, Ayadji oppose une autre lecture : « MOELE-BÉNIN n’est pas une reconstitution d’anciens partis, mais une initiative née d’une conviction et d’une détermination. » Il revendique une approche de long terme, centrée sur la formation de militants engagés et la transmission d’un idéal politique. « Nous ne serons pas un feu de paille », prévient-il. Fidèle à une ligne de construction patiente, Jacques Ayadji veut croire à une structuration durable du paysage politique béninois, à l’image des formations ancrées sur le long terme à l’étranger. Pour MOELE-BÉNIN, l’essentiel reste de « construire l’Homme qui va servir la nation ».

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