La pandémie de Covid-19, qui a bouleversé le monde à partir de 2020, a laissé des traces profondes. Avec des millions de décès et des confinements stricts imposés à l’échelle mondiale, cette crise a perturbé les sociétés, les économies et les modes de vie. Les restrictions, bien que nécessaires pour limiter la propagation du virus, ont engendré un isolement social massif, des perturbations économiques et une montée du stress, affectant même ceux qui n’ont jamais contracté la maladie.
Au-delà des pertes humaines, les impacts psychologiques et neurologiques de cette période continuent d’être étudiés. Les confinements, en limitant les interactions sociales et les activités physiques, ont créé un environnement propice à l’anxiété et à l’érosion du bien-être mental. Ces bouleversements ont touché des populations variées, mais certains groupes semblent avoir été particulièrement vulnérables.
Une usure neurologique dévoilée
Une recherche récente menée au Royaume-Uni met en lumière des conséquences inattendues de la pandémie sur la santé cérébrale. Selon cette étude, publiée en juillet 2025, les individus ayant traversé cette période montrent des signes de vieillissement cérébral accéléré, équivalent à plusieurs mois, même sans avoir été infectés par le virus.
En analysant des IRM cérébrales réalisées avant et après la crise, les chercheurs ont observé des modifications significatives dans la structure du cerveau. Les hommes et les personnes issues de milieux socio-économiques défavorisés semblent être les plus touchés. Les scientifiques attribuent ces changements à des facteurs comme le stress chronique, l’isolement social et la réduction des stimulations cognitives pendant les confinements.
Vers une meilleure compréhension des mécanismes
Pour mieux appréhender ces impacts, les chercheurs ont utilisé l’intelligence artificielle pour analyser les données cérébrales. Les résultats suggèrent que les bouleversements environnementaux, plus que le virus lui-même, ont joué un rôle clé. Les perturbations des interactions sociales et des activités physiques pourraient expliquer cette détérioration neurologique.



