Le Nigeria a conquis un nouveau titre africain en remportant la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025, s’imposant face au Maroc à l’issue d’une rencontre marquée par de multiples retournements de situation. Disputée à Rabat, la finale s’est jouée dans un climat de forte intensité, tant sportive qu’émotionnelle, confirmant le regain d’intérêt autour du football féminin en Afrique.
Une finale au scénario haletant
Devant un public largement acquis à sa cause, le Maroc a rapidement pris l’avantage grâce à deux réalisations en première période. Mais malgré cet écart, les Super Falcons ont montré une remarquable capacité de réaction. En seconde mi-temps, la sélection nigériane a progressivement inversé la dynamique, profitant d’un penalty pour relancer la partie, avant de revenir à hauteur grâce à une action bien construite. La victoire a finalement été scellée dans les dernières minutes du match sur une reprise consécutive à un coup de pied arrêté.
Ce succès permet au Nigeria d’accrocher une dixième étoile continentale, un record dans l’histoire du tournoi. L’équipe confirme ainsi sa suprématie sur la scène africaine, bien que cette édition ait révélé une concurrence de plus en plus affirmée, à commencer par celle du pays hôte.
Une compétition sous le signe du renouveau
L’édition 2025 de la CAN féminine s’est tenue dans un contexte symboliquement fort. La Confédération africaine de football (CAF) avait introduit cette année un nouveau trophée, accompagné d’une revalorisation significative des primes attribuées aux équipes. Le vainqueur se voit désormais attribuer un million de dollars, soit le double de la dotation précédente. Ces évolutions traduisent un engagement croissant en faveur de la professionnalisation du football féminin sur le continent.
La participation de figures techniques étrangères, comme celle de Jorge Vilda à la tête de la sélection marocaine, témoigne également d’une volonté d’aligner les méthodes africaines sur des standards internationaux. Face à lui, Justine Madugu, sélectionneur nigérian, a privilégié une gestion axée sur l’expérience et la sobriété tactique.
Une victoire qui révèle la puissance de l’équipe nationale
Le parcours du Nigeria dans cette compétition confirme que, malgré la montée en puissance de nouvelles équipes, l’expérience et la solidité collective demeurent des atouts décisifs. Mais la progression du Maroc, finaliste pour la première fois de son histoire, souligne aussi l’émergence d’un nouveau paysage pour le football féminin africain, dans lequel la hiérarchie traditionnelle est progressivement challengée.
Cette finale, disputée devant des tribunes pleines et suivie par une large audience à travers le continent, marque un moment charnière pour la visibilité du football féminin. Elle pourrait constituer un levier supplémentaire pour renforcer les politiques nationales de développement sportif, au-delà des seules échéances internationales.
La victoire du Nigeria rappelle que le passé et le présent du football féminin africain sont encore largement dominés par les Super Falcons. Mais l’enthousiasme généré par cette édition et les moyens déployés par les nations émergentes laissent entrevoir une compétition plus ouverte à l’avenir.



