Les relations déjà fragiles entre les États-Unis et l’Iran ont de nouveau été secouées ce lundi 28 juillet, comme le rapporte Le Parisien, par des déclarations fortes, relançant les inquiétudes sur une possible montée des tensions militaires autour du programme nucléaire iranien.
Trump alerte sur une réponse immédiate en cas de reprise nucléaire
Dans un message aux accents menaçants, diffusé pendant sa visite en Écosse, Donald Trump a rappelé que les capacités nucléaires iraniennes avaient été neutralisées et a prévenu que toute tentative de relance de ce programme se heurterait à une réaction fulgurante de la part de Washington. “Ils peuvent recommencer mais s’ils le font, nous les anéantirons en un clin d’oeil”, a-t-il déclaré, insistant sur la détermination américaine à empêcher un développement nucléaire militaire iranien.
Cette prise de position reflète la volonté d’une partie importante de l’administration américaine de maintenir une pression maximale sur Téhéran, notamment par des moyens militaires et économiques, au moment où le spectre d’une prolifération nucléaire au Moyen-Orient reste une source majeure d’inquiétude internationale.
L’Iran réaffirme sa volonté de négocier, mais menace en cas d’agression
En réponse, Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a souligné que le recours à la force n’avait pas permis de résoudre la question nucléaire. Selon lui, une issue constructive ne pourra venir que par la voie diplomatique. Toutefois, il a averti que toute nouvelle attaque d’Israël ou des États-Unis contre son pays serait confrontée à une riposte plus ferme. “ Si l’agression se répète, nous n’hésiterons pas à réagir de manière plus décisive”, a-t-il insisté sur X.
Cette mise au point montre la double stratégie adoptée par Téhéran : afficher une ouverture relative au dialogue tout en préservant une posture défensive ferme, visant à dissuader toute intervention militaire.
Une situation marquée par l’impasse diplomatique et les tensions régionales
Depuis le retrait des États-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien en 2018, les pourparlers entre les deux pays sont suspendus, exacerbant les différends. L’Iran a, de son côté, étendu ses activités d’enrichissement d’uranium, tandis que les sanctions américaines continuent d’affaiblir son économie.
La région est également confrontée à d’autres sources d’instabilité, amplifiant les risques de conflits involontaires. Les récents échanges musclés entre Washington et Téhéran rappellent la fragilité persistante d’un équilibre délicat, où toute étincelle pourrait avoir des conséquences majeures.
Les acteurs internationaux appellent à une reprise des négociations, mais les positions actuelles semblent éloignées d’un compromis immédiat, laissant planer une incertitude persistante sur l’avenir du dossier nucléaire iranien.
