Au Maghreb, Maroc comme Algérie tentent de diversifier leur économie pour ne plus dépendre uniquement des hydrocarbures. En effet, ce marché est trop volatil. Sur le long-terme, cela implique des fluctuations qui impactent négativement les économies nationales. Pour un bon développement économico-social, il est donc essentiel de se reposer sur d’autres piliers.
Une récente analyse de la CNUCED met en lumière la réussite marocaine en matière de transformation économique. Alors que de nombreuses nations africaines restent dépendantes des exportations de matières brutes, le Maroc illustre une approche différente.
Entre les périodes 2012-2014 et 2021-2023, la part des produits primaires dans les exportations a chuté de 35,5 % à 26,4 %. Cette baisse contraste avec la situation de pays comme l’Algérie ou la Libye, dont plus de 95 % des revenus d’exportation proviennent encore des hydrocarbures.
L’essor des secteurs manufacturiers
L’industrie automobile constitue désormais un pilier majeur de l’économie d’exportation marocaine. Le pays s’est hissé au rang de premier exportateur continental vers l’Europe dans ce domaine. Parallèlement, les secteurs de l’aéronautique, de l’électronique et de l’agroalimentaire attirent massivement les investissements étrangers. Cette montée en puissance industrielle s’accompagne d’une modernisation continue des infrastructures et des compétences.
Le secteur agricole, traditionnellement central, maintient son importance tout en se modernisant. Les produits de la mer, les agrumes et les légumes conservent une place notable, représentant respectivement 6,2 %, 5 % et 4,6 % des exportations. Toutefois, leur poids relatif diminue progressivement face à la croissance des biens manufacturés, signe d’une économie en pleine mutation structurelle.
Enfin, le tourisme occupe une place importante au Maroc, avec le développement rapide de la RAM (Royal Air Maroc) au sein même du pays et à l’international, sans oublier la modernisation des infrastructures hôtelières, dans les grands centres comme Marrakech, Agadir et ailleurs (notamment à l’heure ou de gros événements sont attendus, comme la Coupe du Monde 2030).
Les défis énergétiques et climatiques persistent
Malgré ces avancées remarquables, certains enjeux demeurent préoccupants. La dépendance énergétique reste substantielle, avec 17,4 % des importations consacrées aux combustibles fossiles. Les projets d’énergies renouvelables, visant 52 % d’électricité verte d’ici 2030, représentent un espoir de réduction de cette vulnérabilité.
L’ONU, on s’en balek