Maghreb: la FIFA appelée à sanctionner ce pays

Depuis plusieurs années, la cause animale occupe une place croissante dans l’espace public. Associations, figures publiques et défenseurs des droits des animaux multiplient les appels pour mettre fin aux pratiques jugées cruelles dans divers pays. Dans ce contexte, David Hallyday, fils du célèbre chanteur Johnny Hallyday, s’est récemment élevé contre la politique de gestion des chiens errants au Maroc, dénonçant ce qu’il décrit comme un programme d’extermination de grande ampleur.

Aux côtés de l’organisation PETA (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux), il a adressé une lettre au président de la FIFA, Gianni Infantino, demandant que l’instance internationale intervienne. Selon leurs informations, les autorités marocaines auraient prévu l’élimination de 99 % des chiens errants, soit environ trois millions d’animaux, avant la Coupe du monde 2030, que le pays coorganise avec l’Espagne et le Portugal.

Fusils, cages, empoisonnements : des méthodes décriées

Ce qui alarme particulièrement David Hallyday et PETA, ce sont les méthodes prétendument employées. Les chiens seraient tués par balles en pleine rue, parfois sous les yeux de témoins, dont des enfants. Certains seraient enfermés dans des cages sans nourriture ni eau, d’autres brûlés vifs ou empoisonnés. L’artiste évoque également le recours à des pinces métalliques pour capturer les animaux, souvent affamés, affaiblis, et laissés sans soins vétérinaires.

Il pointe du doigt une double injustice : d’un côté, une cruauté infligée à des êtres vivants sans défense ; de l’autre, un manquement aux engagements que le Maroc aurait pris en matière de bien-être animal dans le cadre de sa candidature à l’organisation de la Coupe du monde. Pour David Hallyday, il s’agit d’une trahison morale, mais aussi d’un mauvais signal envoyé à la jeunesse exposée à ces scènes violentes.

Appel à des sanctions et rôle de la FIFA

Dans sa lettre, David Hallyday demande expressément à la FIFA d’user de son influence : soit en incitant le Maroc à mettre fin à ces pratiques, soit en suspendant son statut de pays coorganisateur du tournoi prévu en 2030. Une telle mesure serait un précédent fort, plaçant la cause animale au cœur des critères de sélection pour les grands événements sportifs.

Au-delà de cette affaire, c’est la question de la gestion des animaux errants qui est soulevée. Si la prolifération de chiens dans les rues peut poser des défis, les organisations de défense animale privilégient des solutions basées sur la stérilisation, la vaccination et l’hébergement en refuge. Pour PETA, la voie choisie par le Maroc, si elle se confirme, serait l’exact opposé de ce que recommandent les standards internationaux.

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